Le nombre de fumeurs continue de baisser au Luxembourg

31 mai 2025

Par: Comité national contre le tabagisme

Dernière mise à jour : 26 mai 2025

Temps de lecture : 4 minutes

Le nombre de fumeurs continue de baisser au Luxembourg

Le nombre de fumeurs au Luxembourg a encore diminué en 2024, selon une enquête réalisée auprès de 3036 Luxembourgeois de 16 ans et plus, publiée en mars 2025[1]. En 2024, 23 % des répondants se sont déclarés fumeurs contre 27 % en 2023. Cette proportion représente aujourd’hui environ 123 000 personnes. La prévalence tabagique est de 15 % de fumeurs quotidiens et de 8 % d’occasionnels. Le pays en revanche se caractérise par un fort taux de tabagisme passif et le marché tend à être inondé de nouveaux produits du vapotage et de la nicotine.

Au Luxembourg, soutien à l’arrêt du tabac

La Fondation Cancer, à l’origine de cette étude commandée auprès d’Ilres en collaboration avec le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale, se félicite de cette baisse continue du tabagisme. Parallèlement, de plus en plus de résidents souhaitent arrêter de fumer : 46 % disent vouloir arrêter, un chiffre qui grimpe à 62 % chez les 16-24 ans. Un jeune sur deux a déjà tenté d’arrêter, contre 34 % dans l’ensemble de la population.

Dans le cadre de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai 2025, une campagne sera lancée pour accompagner les personnes souhaitant arrêter. Des cartes d’information avec un QR code redirigeant vers une plateforme répertoriant les structures d’aide au sevrage seront distribuées dans les hôpitaux et les cabinets médicaux.

Des inquiétudes toutefois face aux nouveaux produits de la nicotine

L’étude en revanche souligne la permanence de niveaux élevés de tabagisme passif, puisque 38 % des résidents disent y être exposés dans les lieux intérieur, et 71 % à l’extérieur, notamment sur les terrasses ou aux arrêts de bus. Près d’un tiers des jeunes y sont exposés quotidiennement, ce qui contribue à banaliser l’usage du tabac et facilite l’initiation.

Par ailleurs, la Fondation Cancer alerte sur la montée en flèche de la consommation de produits nicotiniques alternatifs chez les jeunes. L’enquête révèle que 26 % des 16-24 ans utilisent la cigarette électronique, et 16 % consomment des sachets de nicotine[2].

Parmi les vapoteurs jeunes, les "puffs" jetables sont de loin les plus populaires, représentant 93 % des usages. La Fondation s’inquiète particulièrement de l’essor des sachets de nicotine, jugés « très addictifs », chez cette tranche d’âge. Leur usage reste plus limité dans les autres groupes d’âge, avec 3 % d’utilisateurs chez les plus de 35 ans.

« Ces résultats montrent que si le tabagisme traditionnel recule, de nouvelles formes de consommation prennent le relais chez les jeunes », déclare Margot Heirendt, directrice de la Fondation Cancer. Elle ajoute qu’« Il est essentiel de réglementer ces nouveaux produits nicotiniques pour protéger notre jeunesse des dangers qu’ils représentent. »

Un projet de loi prévoit d’interdire la vente de sachets de nicotine aux mineurs, d’en limiter la publicité, d’interdire les arômes attractifs et de fixer un taux maximal de nicotine.

Le Luxembourg a été l’un des premiers pays à devenir Partie de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) dès 2005, pour autant le pays est très influencé par l’industrie du tabac, qui sur-approvisionne le pays de produits du tabac pour alimenter les fumeurs français, favorisant les achats transfrontaliers. De plus, de nombreux produits du vapotage non-conformes y sont en vente, en particulier des « puffs », ces e-cigarettes jetables, interdites à la vente en France depuis le 26 février 2025.

©Génération Sans Tabac

AD


[1]Fondation Cancer, La prévalence tabagique au Luxembourg en 2024, publié en mars 2025, consulté le 23 mai 2025

[2]Fondation Cancer, Tabagisme au Luxembourg 2024 | Des signes de recul, mais une inquiétude croissante pour les jeunes, publié le 22 mai 2025, consulté le 23 mai 2025

Comité national contre le tabagisme |

Ces actualités peuvent aussi vous intéresser