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Un premier stade sans tabac à Paris

Après avoir multiplié les espaces sans tabac autour des écoles, la Ville de Paris vient de présenter son premier stade sans tabac. Une initiative qui rappelle la nécessité de dénormaliser le tabac, aussi bien chez les enfants que chez les sportifs.

Le stade sans tabac s’inscrit dans la lignée des espaces sans tabac, qui sont des espaces publics extérieurs où est étendue l’interdiction de fumer. L’objectif de cette politique est de dénormaliser le tabac en le soustrayant de l’espace public, et en particulier du regard des enfants. Initialement promus par la Ligue contre le cancer[1], les espaces sans tabac ont d’abord été implantés aux abords des établissements scolaires du primaire (écoles maternelles, écoles élémentaires), où ils tendent à se systématiser. Une initiative qui, à Paris, pourrait être prochainement étendue aux collèges.

Certaines plages, mais aussi des parcs et jardins et d’autres lieux urbains ont également pu devenir des espaces sans tabac. A Paris, c’est en 2015 que sont apparus les premiers espaces sans tabac, autour des aires de jeux d’enfants des jardins publics. Cette mesure a ensuite été élargie pour établir dès juin 2019 des jardins sans tabac, qui sont aujourd’hui plus de 70 dans la ville[2].

Des initiatives locales

Si certaines installations sportives ont déjà fait l’objet d’interdiction de fumer, c’est à présent le tour des stades municipaux. A Paris, un premier stade sans tabac vient d’être labélisé par la mairie du XIIIème arrondissement, d’autres devant bientôt suivre[3]. L’objectif de dénormalisation est ici de séparer l’univers du sport de celui du tabac, non seulement pour préserver les enfants de l’entrée dans le tabagisme, mais aussi pour éloigner les sportifs du tabac. La ville souhaite en effet associer le sport à la santé, dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

Les espaces sans tabac sont des initiatives locales qui sont adoptées au niveau municipal. D’autres villes françaises, comme Strasbourg ou Saint Pierre des Corps, ont cependant précédé Paris, et d’autres pays européens, en premier lieu la Belgique, ont déjà ouvert la voie aux stades sans tabac. Cette pratique est ainsi appelée à se généraliser, notamment aux Pays-Bas, où la dynamique des espaces sans tabac a récemment connu une envolée. Comme l’a montré l’interdiction de fumer dans les lieux publics clos, les lieux et les espaces sans tabac semblent ainsi répondre à une profonde aspiration des populations, que les personnes soient non fumeuses comme fumeuses.

Le sport professionnel également dans ce mouvement

L’Union des associations européennes de football (UEFA) a pour sa part publié dès 2016 des Directives pour des stades sans tabac, qui intègrent également la question des cigarettes électroniques et écartent la possibilité de zones aménagées pour les fumeurs[4]. En France, cette responsabilité incombe aux gestionnaires des stades, les stades n’étant pas des espaces entièrement clos. A Paris, le Parc des Princes est ainsi entièrement non-fumeur depuis 2013. A l’approche de la Coupe du monde de rugby de 2023, le message des stades sans tabac reste plus que jamais à diffuser.

Mots-clés : Stade sans tabac, espaces sans tabac, Ville de Paris

©Génération Sans Tabac

MF


[1] Les Espaces sans tabac pour dénormaliser le tabagisme et protèger les jeunes, Ligue contre le cancer, publié le 27 mai 2021, consulté le 6 mars 2023.

[2] Les jardins sans tabac, Mairie de Paris, mis à jour le 18 janvier 2023, consulté le 6 mars 2023.

[3] Abran P, À Paris, les espaces sans tabac se multiplient pour changer « le regard des enfants sur la cigarette », Le Parisien, publié le 5 mars 2023, consulté le 6 mars 2023.

[4] UEFA, Directives pour des stades sans tabac : guide principal, 2016, 32 p.

Comité national contre le tabagisme |

Publié le 11 mars 2023