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IQOS : des composants toxiques présents à plus forts niveaux que dans la fumée de cigarette classique

Les études indépendantes et l’examen des données issues des données de Philip Morris soulignent la présence de certains composants toxiques et potentiellement toxiques dans l’aérosol de l’IQOS à des niveaux supérieurs à ceux trouvés dans la fumée de cigarette. Pour les chercheurs, ces résultats démontrent que l’IQOS ne peut être considéré comme un outil de réduction des risques, et demandent des études complémentaires et indépendantes pour évaluer précisément la dangerosité du tabac chauffé de Philip Morris.

Les 341 études publiées sur IQOS ont été classées par catégories. Les recherches sponsorisées par Philip Morris (25% de l’ensemble) se sont bornées à trois différents sujets : la toxicité de l’IQOS (33 études), l’analyse chimique (30 études), et la santé humaine (18 études). Les études identifiées comme indépendantes ont recouvert en revanche un champ d’étude plus large : les chercheurs ont dénombré 39 études sur l’analyse chimique de l’IQOS, 22 études sur sa toxicité, 42 sur la santé humaine, mais également 34 études relatives au marketing et à la publicité, 19 consacrées à la réglementation, et 90 sur la perception, la prévalence et l’utilisation de l’IQOS[1].

Rendement nicotinique : des résultats similaires entre les différentes études

Les études indépendantes, et les études produites ou financées par Philip Morris International ne présentent pas de différences significatives en matière de rendement nicotinique. Quelle que soit la source des données collectées, les études sur le sujet montrent que le rendement en nicotine de l’IQOS correspond à environ 65% de celui d’une cigarette manufacturée standard.

Une réduction de l’exposition pour certains composants toxiques dans l’IQOS

Les études indépendantes comme les études de Philip Morris montrent que l’IQOS se traduit par une réduction d’exposition à certains composants toxiques et potentiellement toxiques répertoriés par la Food and Drug Administration américaine (FDA), en comparaison des cigarettes manufacturées classiques. Toutefois, la FDA, qui publie une liste des composants toxiques et potentiellement toxiques, a récemment été critiquée pour ne pas avoir répertorié un certain nombre de composants, malgré la toxicité avérée de ces derniers, en particulier pour leur impact pulmonaire et cardiovasculaire. La réduction de l’exposition à certains composants toxiques ne se traduit pas nécessairement par une réduction des risques. Comme les chercheurs le rappellent, une variabilité de l’exposition pourrait se traduire par des effets différents, et des gravités variables de maladies. A ce titre, le tabac chauffé IQOS, dont la commercialisation a été autorisée aux Etats-Unis en tant que produit à exposition réduite, interdit le fabricant de revendiquer une réduction des risques.

Des composants toxiques supérieurs à ceux retrouvés dans la fumée de cigarette

Cependant, de nombreuses études, très majoritairement indépendantes, soulignent que certains composants toxiques et potentiellement toxiques sont présents en plus grande quantité dans l’aérosol IQOS que dans la fumée de cigarette. C’est notamment le cas du glycidol, dont un rapport indépendant démontre qu’il est 400% plus présent dans l’IQOS que dans les cigarettes classiques, alors que le Centre international de recherche sur le cancer l’a identifié comme étant un cancérigène probable. Selon les chercheurs, ces résultats témoignent de la nécessité de mener des analyses indépendantes de l’aérosol IQOS, notamment pour identifier les composants au potentiel inconnu de toxicité.

IQOS : un polluant de l’air intérieur

Contrairement aux recherches de Philip Morris, les études indépendantes montrent que les expositions de particules dans les espaces intérieurs ne reviennent pas au niveau de références peu après l’utilisation du dispositif, démontrant qu’IQOS est un polluant de l’air intérieur. Toutefois, les sources, indépendantes comme issues de PMI, ont souligné que la pollution de l’air générée par l’IQOS était à des niveaux inférieurs, en comparaison des cigarettes classiques, des chichas, des cigarettes électroniques, de l’encens, ou des aérosols anti-moustiques.

Mots-clés : IQOS, Etude

©Génération Sans Tabac

FT


[1]El-Kaassamani MYen MTalih S, et al, Analysis of mainstream emissions, secondhand emissions and the environmental impact of IQOS waste: a systematic review on IQOS that accounts for data source,

Comité national contre le tabagisme |

Publié le 19 mai 2022