Mois sans tabac : un défi collectif pour arrêter de fumer

Santé Publique France et le ministère de la Santé et de la Prévention invitent les fumeurs à se joindre à l’édition 2023 du Mois sans tabac dans l’objectif d’arrêter de fumer. Cette opération de marketing social, reconduite depuis 2016, est considérée par l’OCDE comme étant l’une des plus coûts-efficaces.

Avec près de 32% de fumeurs chez les 18-75 ans en France, dont 25% quotidiens, le tabagisme reste particulièrement préoccupant en France. Il est chaque année responsable de 75 000 décès, soit 13 % de la mortalité totale. Près de deux fumeurs sur trois (59 %) souhaitent pourtant arrêter de fumer.

Conçue sous la forme d’un défi collectif, le Mois sans tabac invite les fumeurs à arrêter de fumer durant les 30 jours de novembre[1]. Maintenir l’arrêt du tabac durant tout un mois multiplie en effet par cinq la probabilité de parvenir à un résultat définitif. Plus de 130 000 personnes et 3 777 partenaires participent cette année à l’opération Mois sans tabac, qu’ils soient entreprises, associations ou institutions.

Un regain d’intérêt en 2022, après le creux de la crise COVID-19

Participer à une action collective est le pivot de cette opération de marketing social, qui utilise le levier de la solidarité pour stimuler la motivation des fumeurs. Le slogan « Vous n’étiez pas seul quand vous avez commencé, vous ne serez pas seul pour arrêter » est repris cette année pour souligner le fondement collectif du tabagisme, lors de l’initiation, mais aussi sur son maintien. Il s’agit ici d’utiliser ce ressort collectif pour sortir du tabagisme. Des actions de terrain dans les centres commerciaux et les entreprises permettent notamment de rencontrer au plus près les fumeurs.

La participation au Mois sans tabac avait été perturbée par la crise de la COVID-19, et n’avait rassemblé que 126 568 personnes en 2020 et 112 933 en 2021. Avec 162 012 participants inscrits en 2022, soit 1,4 % du total des fumeurs, la participation avait connu un bond de 43 % entre 2021 et 2022. En 2022, la participation était féminine à 67 %. La tranche d’âge des 25-44 ans était la plus représentée parmi les inscriptions (54 %), suivie par celle des plus de 45 ans (33 %) et celle des moins de 25 ans (11 %)[2].

Au total, plus d’un million de fumeurs se sont déjà inscrits aux précédentes éditions du Mois sans tabac depuis son lancement en 2016.

Des outils pour appuyer la démarche d’arrêt du tabac

Plusieurs outils sont mis à disposition des fumeurs pour appuyer leur démarche d’arrêt du tabac :

• Le site Mois sans tabac permet de s’inscrire à l’opération, d’y participer et de recevoir le kit d’aide à l’arrêt Mois sans tabac.
• Le site Tabac Info Service propose des informations sur le tabac et des outils d’accompagnement.
• Le numéro d’appel 39 89 (gratuit) est la ligne téléphonique de Tabac Info Service. Il vise à mettre en relation les fumeurs avec un tabacologue et à bénéficier d’un suivi personnalisé. Il est particulièrement adapté aux personnes géographiquement isolées et permet aux populations les moins favorisées d’être mises en relation avec des professionnels de santé. Depuis le 31 mai 2023, la plateforme Acceo permet aux personnes sourdes ou malentendantes d’accéder au 39 89.
• L’application d’e-coaching de Tabac Info Service propose un programme d’accompagnement personnalisé pour optimiser les chances d’arrêt.
• Sur les réseaux sociaux, les pages Facebook, X et Instagram de Santé Publique France offrent aux fumeurs la possibilité d’échanger avec d’autres fumeurs, de se soutenir, d’obtenir des informations et de partager des astuces pour affronter le sevrage.

Décliné d’après l’opération Stoptober au Royaume-Uni, le Mois sans tabac a montré l’intérêt des actions de marketing social. L’implication massive d’une grande variété de partenaires, la portée d’une action collective nationale et la forte publicité qui lui est accordée sont les principales clés du succès de cette opération. Un rapport de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) publié en juin 2023 a confirmé que, si les actions de lutte antitabac sont globalement coûts-efficaces, l’opération Mois sans tabac est l’une des plus rentables.

Mois sans tabac s’inscrit dans une stratégie d’ensemble de réduction du tabagisme. Celle-ci comprend l’augmentation du prix du tabac, des mesures réglementaires fortes et effectives (interdiction de vente aux mineurs, le développement de lieux sans tabac, la réglementation des produits pour les rendre moins attractifs…) et des campagnes de sensibilisation du public. Autant de dispositions qui devraient être renforcées par le prochain Programme national de lutte contre le tabac (PNLT), annoncé cet automne.

Pour en savoir davantage sur le Mois sans tabac, consulter notre fiche d’information.

©Génération Sans Tabac

MF