Philip Morris France s’offre une tribune dans l’Opinion

9 juillet 2020

Par: communication@cnct.fr

Dernière mise à jour : 9 juillet 2020

Temps de lecture : 2 minutes

Philip Morris France s’offre une tribune dans l’Opinion

Dans une tribune publiée le 3 juillet 2020 dans le quotidien l’Opinion, Jeanne Pollès, présidente de Philip Morris France, développe un argumentaire en faveur des nouveaux produits du tabac, et appelle les pouvoirs publics à reconsidérer la place des cigarettiers dans la société, présentés comme à même de participer à l’élaboration de politiques publiques ambitieuses, notamment sur la santé. Cette tribune, dont la plateforme Génération Sans Tabac propose un décryptage, est un condensé de contre-vérités et d’éléments de langage des cigarettiers.

Une opération de promotion

On peut d’abord voir dans cette tribune un contournement de la loi française, interdisant toute forme de publicité directe ou indirecte des produits du tabac. Jeanne Pollès fait en effet la promotion des nouveaux produits, présentés comme une alternative moins nocive à la cigarette traditionnelle. Dans les faits, la moindre dangerosité des nouveaux produits du tabac est invalidée par les études scientifiques indépendantes. Cette stratégie de présenter successivement des nouvelles solutions autoproclamées pour réduire le risque sanitaire de ses propres produits est une constante de l’industrie du tabac (cigarettes « légères », menthol, filtre, etc).

Assouplir le cadre réglementaire français

Au-delà d’une simple opération de promotion, il s’agit d’un véritable plaidoyer visant à faire de l’industrie du tabac un partenaire légitime et indispensable dans l’élaboration des politiques de santé publiques. L’objectif est donc de redéfinir le cadre réglementaire en vigueur, qui souligne la nécessité d’exclure l’industrie du tabac dans les processus d’élaboration et de mise en œuvre de politiques antitabac, condition sine qua non de leur efficacité. Par définition, les intérêts de l’industrie du tabac sont foncièrement incompatibles avec ceux de la santé publique[1]. Systématiquement, les cigarettiers s’opposent à la mise en place de mesures de prévention et de contrôle du tabagisme, responsable direct de plus de huit millions de personnes à travers le monde.

©Génération Sans Tabac


[1] Voir l’article 5.3 de la Convention Cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la Lutte AntiTabac (CCLAT) https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/42812/9242591017.pdf;jsessionid=8AFEA55994B16AC318D152A4D102B165?sequence=1 ©Comité National Contre le Tabagisme |

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