Des groupes de santé appellent la FDA à ne pas autoriser la vente de produits de vapotage aromatisés

11 août 2020

Par: communication@cnct.fr

Dernière mise à jour : 11 août 2020

Temps de lecture : 3 minutes

Des groupes de santé appellent la FDA à ne pas autoriser la vente de produits de vapotage aromatisés
Aux Etats-Unis, six groupes de santé[1] demandent à la FDA d’interdire la vente de produits de vapotage aromatisés et demandent des preuves scientifiques rigoureuses démontrant qu'un produit bénéficiera à la santé publique avant d'autoriser sa vente, ainsi qu’un retrait rapide des produits qui ne respectent pas le délai d’autorisation sur le marché du 9 septembre.

Alors que les fabricants de cigarettes électroniques et de certains autres produits du tabac sont confrontés à la date limite du 9 septembre 2020[2] pour demander à la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis l’autorisation de maintenir leurs produits sur le marché, six grandes organisations médicales et de santé publique ont exhorté la FDA à ne pas autoriser la vente de tout produit aromatisé. Cette demande fait suite aux nombreuses preuves accablantes de la consommation de produits aromatisés par les enfants qui a conduit à l'épidémie actuelle de vapotage en Amérique du nord, mais concerne aussi le manque d’évidences scientifiques que ces saveurs aident les fumeurs à arrêter.

Pour déterminer si un produit bénéficiera réellement à la santé publique, la FDA devrait exiger que les fabricants fournissent des preuves scientifiques rigoureuses, entre autres :

  • Des données selon lesquelles le produit ne délivre pas de nicotine à des niveaux qui augmentent le risque d'abus et de dépendance chez les jeunes (Une recharge Juul par exemple fournit autant de nicotine, sinon plus, qu'un paquet de 20 cigarettes) ;
  • Des preuves suffisantes pour établir que le produit sera principalement utilisé par des fumeurs qui souhaitent arrêter et ne poussera pas les jeunes et adultes ne consommant pas de nicotine à s’initier ;
  • Des preuves spécifiques pour évaluer l’impact du produit sur les populations vulnérables et les disparités en matière de santé ;

La date limite du 9 septembre concerne les produits du tabac qui sont très populaires auprès des enfants. De 2017 à 2019, la consommation de cigarettes électroniques a plus que doublé chez les lycéens américains (de 11,7% à 27,5%), selon le National Youth Tobacco Survey 2019[3]. Plus de 5,3 millions d'enfants ont utilisé des cigarettes électroniques en 2019, soit une augmentation de plus de 3 millions en deux ans.

Les cigares restent également populaires auprès des enfants. En 2019, plus de lycéens fumaient des cigares que des cigarettes (7,6% contre 5,8%), et le tabagisme était particulièrement élevé chez les lycéens noirs à 12,3%. Les cigarettes électroniques et les cigares sont vendus dans un vaste assortiment de saveurs qui plaisent aux enfants.

Adaptation et traduction du communiqué de Campaign for Tobacco-Free Kids

Mots clés : FDA, vapotage, Etats-Unis

©Génération Sans Tabac


[1] The American Academy of Pediatrics, American Cancer Society Cancer Action Network, American Heart Association, American Lung Association, Campaign for Tobacco-Free Kids and Truth Initiative. [2] https://www.generationsanstabac.org/actualites/juul-demande-lautorisation-de-la-fda-pour-poursuivre-sa-commercialisation/ [3] Wang TW, Gentzke AS, Creamer MR, et al. Tobacco Product Use and Associated Factors Among Middle and High School Students — United States, 2019. MMWR Surveill Summ 2019;68(No. SS-12):1–22. DOI: http://dx.doi.org/10.15585/mmwr.ss6812a1external icon Comité National Contre le Tabagisme |

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