Canada : vers une généralisation des campus sans tabac
26 juin 2020
Par: chef-projet@dnf.asso.fr
Dernière mise à jour : 26 juin 2020
Temps de lecture : 3 minutes
Au Canada, 95 des 260 collèges et universités ont déjà entrepris de rendre leur campus 100 % non-fumeur, y compris en extérieur, suivant l’exemple des États-Unis où 2400 campus ont atteint cet objectif.
Des avantages multiples
Rendre les campus 100 % non-fumeurs permet à la fois : - de protéger la population des fumées secondaire et tertiaire dans ces lieux densément peuplés, - de décourager l’usage du tabac chez les jeunes, - de revoir les politiques existantes en matière de tabac à l’heure de la légalisation du cannabis[1], - de limiter le nombre de détritus sur les sites ainsi que le coût lié à leur ramassage, - de prendre le leadership côté santé au sein de la communauté.
Quelques chiffres
Parmi ces 95 établissements précurseurs au Canada : - 71 (75%) interdisent l’usage du cannabis sur leurs campus, - 71 (75%) interdisent l’usage des produits du tabac sur leurs campus, - 69 (73%) interdisent l’usage des pipes à eau (chichas) sur leurs campus, - 83 (88%) interdisent le vapotage ou l’usage de la cigarette électronique sur leurs campus.
Toutes ces démarches rappellent évidemment l’ambition « Québec sans Tabac 2025 ». On notera également que le territoire fédéral du Yukon a adopté des lois exigeant que tous les campus universitaires et collégiaux soient 100 % sans fumée.
Le vapotage au Canada
Une enquête réalisée en 2018-2019 a révélé que 34 % des élèves de la septième à la douzième année avaient déjà essayé un produit de vapotage. 20 % ont déclaré en avoir utilisé au cours des 30 derniers jours. 28% avaient déjà essayé une cigarette électronique avec nicotine et 29 % une cigarette électronique sans nicotine. 8% ont déclaré avoir utilisé au cours des 30 derniers jours une cigarette électronique avec nicotine et 11% une cigarette électronique sans nicotine. La majeure partie des élèves qui avaient essayé un produit de vapotage avaient aussi essayé la cigarette. Enfin, 54 % des élèves pensent qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir une cigarette électronique avec nicotine s'ils en voulaient, et 58% des élèves pensent qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir une cigarette électronique sans nicotine, s'ils en voulaient[2]. Au Canada, le vapotage chez les jeunes est ainsi passé de 8,4 % en 2017 à 17,8% en 2019, soit une augmentation assez alarmante de 112%. Ces chiffres sont donc à prendre en compte dans la définition des actions menées auprès de ces sujets.
[1] Le 11 mars 2020, 24 des 39 établissements du Québec disposaient de politique traitant précisément du cannabis.
[2] https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/tabagisme-et-tabac/vapotage/canada.html
« Universités et collèges ayant des campus 100 % sans fumée au Canada – Rapport de la situation nationale », Société canadienne du cancer, 11 mars 2020 https://www.cancer.ca/~/media/cancer.ca/CW/get%20involved/take%20action/Universits%20et%20collges%20campus%20100%20p%20c%20sans%20fume%20rapport%202020%2003%2011.pdf?la=fr-CA
[i] "Canada : les jeunes vapoteurs ont plus que doublé en l’espace de deux ans" https://www.generationsanstabac.org/actualites/canada-jeunes-vapoteurs-ont-double-en-deux-ans/
[i] "Vers un durcissement de la législation sur le vapotage au Canada" https://www.generationsanstabac.org/actualites/durcissement-legislation-vapotage-canada