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Stratégie pour un Québec sans tabac 2020-2025

Les autorités de santé publique du Québec souhaitent que le taux de tabagisme au Québec diminue de près de moitié au cours des cinq prochaines années pour représenter environ 10% de la population québécoise. Selon les dernières enquêtes de consommation, le taux de tabagisme au Québec (toutes tranches d’âge confondues) avoisine les 18%, mais il est plus élevé dans certaines catégories de la population. De ce fait, une attention particulière sera accordée aux populations vulnérables et à la manière dont les inégalités sociales liées à la santé entraînent des taux de tabagisme plus élevés, en particulier pour les personnes à faible revenu, les jeunes adultes, les personnes souffrants de maladies mentales, ainsi que les populations indigènes.

Avec l’apparition sur le marché de nouveaux dispositifs de consommation de nicotine (notamment les cigarettes électroniques), qui sont attractifs pour les jeunes, il s’avère indispensable de proposer de nouvelles stratégies d’intervention efficaces pour prévenir les risques qui y sont associés. Pour ce faire, l’approche du gouvernement consiste à rendre le tabagisme moins acceptable socialement.

Les stratégies d’intervention s’articulent autour de quatre axes :

  • Dénormaliser le tabagisme : en réduisant l’attrait et l’accessibilité des produits du tabac et du vapotage, notamment auprès des jeunes
  • Prévenir l’initiation et la consommation de tabac et le vapotage chez les jeunes en les sensibilisant aux dangers des produits afin de prévenir leur usage pour qu’ils demeurent non-fumeurs, non-vapoteurs.
  • Aider les fumeurs à arrêter en promouvant les services de prise en charge de la dépendance tabagique et en améliorant la qualité et la couverture de ces services selon les besoins des populations.
  • Protéger contre l’exposition à la fumée secondaire, à travers la mise en place d’espaces sans fumée.

Pour le Dr Horacio Arruda, directeur de la santé publique au Québec « le visage de la lutte contre le tabagisme évolue profondément et rapidement … ce sont ces nouveaux défis qui amènent le Québec à revoir ses priorités et l’intensité des actions entreprises ». Il ajoute, « qu’en raison des décès – environ 13 000 par année – des maladies et du fardeau financier qu’il cause, le tabagisme demeure une priorité de santé publique au Québec et plus encore à la lumière de la nouvelle pandémie de coronavirus ».

Les responsables de la santé publique ont également l’intention de surveiller de près la consommation de cannabis pour déterminer si la légalisation a eu un impact sur les taux de tabagisme. Cependant, cet axe fera l’objet d’une étude indépendante.

Découvrir l’ensemble de la Stratégie pour un Québec sans tabac 2020-2025

©Génération Sans Tabac


©Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 23 juin 2020