Une recherche menée par des scientifiques de la King Abdullah University of Science and Technologie (Arabie Saoudite) montre que les produits du tabac chauffé IQOS émettent beaucoup plus de produits nocifs que ce que la compagnie indique officiellement.
L’appareil IQOS, développé par Philip Morris International et introduit sur le marché depuis 2014, remplace la combustion classique du tabac (900 degrés) par une combustion incomplète (300 degrés) appelée pyrolyse. Son dispositif de tabac chauffé est présenté comme une alternative moins nocive : Philip Morris indique à ce titre que l’IQOS permet une réduction de risques de 90%à 95%, quand aucune étude indépendante n’est encore parvenue à corroborer cet argument.
Un doctorant de la Clean Combustion Research Center de la Kaust a voulu évaluer les affirmations de Philip Morris International, en menant une étude indépendante. De cette façon, l’équipe de recherche a mis au point une méthode d’analyse qui a permis de détecter des petites molécules qui ne pouvaient être détectées par les procédures utilisées dans les méthodologies appliquées lors des recherches précédentes. Ainsi, là où Philip Morris International mentionne ne trouver que dix composés nocifs, les chercheurs en ont identifié 67.
Cette situation est la démonstration que l’industrie du tabac ne peut être considérée comme un acteur fiable dans la mise en œuvre de politiques publiques efficaces et de long-terme. En définitive, la promotion d’un « monde sans fumée », notamment articulée autour de l’IQOS, est une stratégie visant à vider les politiques de prévention de leur substance, et de détourner les politiques antitabac.
Pour lire les résultats de la recherche (en anglais) :
