Jeunes et vapotage : un risque accru d’entrée dans le tabagisme

6 octobre 2025

Par: Comité national contre le tabagisme

Dernière mise à jour : 6 octobre 2025

Temps de lecture : 15 minutes

Jeunes et vapotage : un risque accru d’entrée dans le tabagisme

Chez les adolescents et jeunes adultes qui n’avaient jamais fumé, l’usage d’e-cigarettes est régulièrement associé à une probabilité nettement plus élevée d’essayer ensuite la cigarette combustible. Les meilleures synthèses disponibles estiment en moyenne un risque multiplié par deux à quatre, avec des résultats cohérents entre pays et périodes d’observation. Une méta-analyse publiée en août 2025[1] confirme une association significative et répétée entre vapotage et initiation du tabac.

L’existence d’un effet passerelle entre vapotage et tabagisme chez les jeunes a fait l’objet de discussions récurrentes, y compris parmi les professionnels de santé. Les critiques invoquent notamment les facteurs de confusion difficiles à éliminer totalement dans les études observationnelles, comme l’appétence générale pour les conduites à risque, l’influence des pairs ou le contexte familial. Les travaux publiés ces dernières années apportent toutefois des éléments convergents qui renforcent l’hypothèse d’un effet passerelle, en particulier chez les adolescents et jeunes adultes n’ayant jamais fumé. Les synthèses de haut niveau qui agrègent des cohortes longitudinales montrent de façon répétée un risque plus élevé d’initiation au tabagisme chez les jeunes qui vapotent, avec une cohérence entre pays et périodes, une temporalité respectée, des effets dose–réponse et un rôle spécifique de la nicotine. Ces résultats ne signifient pas que tout jeune qui vapote deviendra fumeur, mais indiquent que la probabilité de passer à l’essai puis, pour une partie d’entre eux, à une consommation régulière de tabac, est significativement accrue. En parallèle, la baisse des taux de tabagisme à l’échelle de la population dans plusieurs pays ne contredit pas ces constats individuels, car il s’agit de phénomènes observés à des niveaux d’analyse différents.

Ce que montrent les grandes études

Lorsqu’on regroupe les résultats de dizaines d’études menées dans plusieurs pays, le constat est très net : chez des adolescents et jeunes adultes qui n’avaient jamais fumé, ceux qui vapotent à l’inclusion sont beaucoup plus susceptibles d’essayer ensuite la cigarette. Une grande synthèse publiée dans JAMA Pediatrics estime que cette probabilité est environ 3,6 fois plus élevée (soit +260 %). Elle montre aussi qu’au moment du suivi, les jeunes qui vapotaient à l’inclusion sont environ quatre fois plus nombreux à déclarer avoir fumé au moins une cigarette dans le mois précédent [2].

Une autre méta-analyse parue dans Tobacco Control[3] aboutit à une estimation très proche, avec une probabilité d’entrée dans le tabagisme environ 4,6 fois plus élevée pour les jeunes vapoteurs au moment de l’inclusion par rapport à ceux qui ne vapotaient pas.

Dans BMC Public Health[4], une revue centrée sur les adolescents en Europe et en Amérique du Nord estime que la probabilité d’initier la cigarette est environ 4,1 fois plus élevée chez les jeunes qui vapotent, et environ 3,7 fois plus élevée lorsqu’on ne retient que les études de meilleure qualité. En se concentrant sur les jeunes qui déclaraient, lors du premier questionnaire, avoir vapoté au moins une fois dans les 30 jours précédents, leur probabilité d’essayer ensuite la cigarette au suivi est environ 2,1 fois plus élevée que chez ceux qui ne vapotaient pas et ne fumaient pas à l’inclusion.

Une « revue parapluie » (BMJ Open)[5] qui agrège plusieurs revues et méta-analyses conclut à un risque d’initiation au tabagisme en moyenne triplé chez les vapoteurs initialement non-fumeurs. Et la probabilité de devenir fumeur au long cours est presque triplée. La publication signale également un sur-risque de rechute chez les ex-fumeurs adolescents ayant vapoté.

Plus récemment, une méta-analyse de 2024[6] confirme une hausse ajustée d’environ 3,7 fois d’initiation de la cigarette après vapotage initial, tout en soulignant que les données sur l’évolution vers un tabagisme « régulier » sont actuellement moins nombreuses. Enfin, une revue « parapluie » parue en 2025 dans Tobacco Control[7] passe en revue 56 revues couvrant 384 études et retrouve, là encore, une association constante entre vapotage des jeunes et début de la consommation de tabac, avec des estimations regroupées autour d’un risque environ triplé.

Pris ensemble, ces travaux indiquent qu’un jeune qui ne fume pas mais qui vapote a, en moyenne, deux à quatre fois plus de risques d’essayer ensuite la cigarette qu’un jeune qui ne vapote pas.

Des signaux cohérents dans le temps

Ce que montrent les études qui suivent les mêmes jeunes pendant plusieurs mois ou années, c’est d’abord un enchaînement clair : le vapotage arrive avant l’essai de la cigarette, puis la probabilité de fumer augmente de façon marquée chez ceux qui vapotaient au départ. Chez des lycéens américains n’ayant jamais fumé au moment de l’inclusion dans l’étude, le fait d’avoir vapoté est associé à une probabilité d’essayer ensuite un produit combustible environ 2,5 à 3 fois plus élevée dans les 6 à 12 mois qui suivent[8].

Ce signal se retrouve dans d’autres pays et sur des échantillons bien plus larges. Au Canada, une cohorte d’environ 19 000 élèves montre que les jeunes qui déclaraient avoir vapoté « au cours des 30 derniers jours » à l’inclusion avaient, un an plus tard, une probabilité environ deux fois plus élevée d’avoir fumé au moins une cigarette. Plus important encore, leur probabilité d’être devenus fumeurs quotidiens à un an était près de deux fois plus élevée, ce qui suggère que l’effet ne se limite pas à un simple « premier essai »[9]. En exploitant des données représentatives des adolescents américains, une étude publiée dans JAMA Network Open conclut que l’usage d’e-cigarette est associé à une hausse substantielle du passage à la cigarette parmi les jeunes, en particulier chez ceux qui, initialement, étaient considérés comme « à faible risque » de fumer. Les auteurs estiment que, à l’échelle de la population, la vape pourrait contribuer de manière mesurable aux nouvelles entrées dans le tabagisme chez les adolescents[10].

Des estimations plus récentes, fondées sur des modèles de population, suggèrent que cette contribution n’est pas marginale : aux États-Unis, plus d’un demi-million d’adolescents auraient débuté l’usage de la cigarette pendant la période d’étude du fait d’un vapotage préalable, et ce, une fois pris en compte plusieurs facteurs, dont l’âge, le sexe, l’ethnicité. Autrement dit, au-delà des trajectoires individuelles, l’essor du vapotage chez les jeunes peut se traduire par un nombre absolu important de nouvelles expérimentations de la cigarette à l’échelle du pays[11].

Ces résultats restent observationnels et ne « prouvent » pas à eux seuls une causalité au sens strict. Mais leur cohérence entre contextes, leur temporalité (l’exposition précède l’issue) et leur ampleur répétée dans les analyses longitudinales renforcent l’idée que, chez les adolescents qui ne fumaient pas, le vapotage augmente nettement la probabilité d’essayer puis, pour une part d’entre eux, de progresser vers un usage plus régulier de la cigarette[12].

La nicotine et la fréquence d’usage comptent

Deux leviers pèsent clairement sur le passage de la vape vers la cigarette chez les jeunes : l’intensité d’usage et la présence de nicotine. Plus on vapote souvent, plus le risque d’essayer ensuite la cigarette augmente. Et lorsque la vape contient de la nicotine — une substance qui installe la dépendance et renforce l’habitude d’usage — ce risque est sensiblement plus élevé que lorsqu’elle n’en contient pas[13].

En ce qui concerne la fréquence, des données longitudinales sur des milliers d’adolescents montrent un gradient net. Chez des jeunes suivis pendant plusieurs vagues d’enquête, ceux qui vapotaient au moins 3 jours par mois au départ avaient environ 80 % de risque en plus d’expérimenter la cigarette lors du suivi, comparés à ceux qui ne vapotaient pas. Chez ceux qui vapotaient 1 à 2 jours par mois, l’augmentation était plus modeste et statistiquement moins nette. Autrement dit, la probabilité de « passer à la cigarette » augmente avec la régularité d’usage de la vape.

Cette tendance « dose–réponse » ressort également des grandes synthèses méthodiques : lorsqu’on classe les jeunes en expérimentateurs, usagers peu fréquents et usagers fréquents, le risque relatif de fumer ensuite progresse à chaque palier, ce qui est cohérent avec un effet de l’intensité d’exposition[14].

En ce qui concerne la nicotine, un suivi d’adolescents en Finlande distingue précisément les e-cigarettes avec et sans nicotine. Chez les jeunes qui n’avaient jamais fumé au départ, l’expérimentation de vapes nicotinées est associée à une probabilité de devenir fumeur quotidien régulier environ trois fois plus élevée que chez ceux qui ne vapotaient pas. À l’inverse, l’expérimentation de vapes sans nicotine n’était pas liée à une augmentation significative du risque de devenir fumeur. Ce contraste renforce l’idée que la nicotine est un moteur déterminant du passage vers le tabac[15]-[16].

Pris ensemble, ces résultats pointent un même constat : la combinaison “fréquence du vapotage + nicotine” concentre l’essentiel du risque d’entrée dans le tabagisme. Dans une perspective de prévention ces données incitent à l’adoption de seuils de nicotine stricts, à une surveillance des produits à forte délivrance nicotinique, et à des mesures ciblant l’usage régulier chez les mineurs, en complément du contrôle de l’accès et du marketing[17]-[18].

De l’essai à une consommation courante du tabac

La question n’est pas seulement de savoir si la vape ouvre la porte au premier essai de cigarette, mais si elle facilite ensuite un ancrage dans le tabagisme. Les études disponibles montrent un signal plus hétérogène que pour l’initiation, mais plusieurs résultats convergent vers une progression mesurable, en particulier lorsque la vape est régulière et nicotinée.

Dans une large cohorte canadienne suivant environ 19 000 lycéens n’ayant jamais fumé au départ, les adolescents qui déclaraient avoir vapoté « au cours des 30 derniers jours » présentaient, un an plus tard, une probabilité environ deux fois plus élevée d’avoir fumé au moins une cigarette. Surtout, leur probabilité d’être devenus fumeurs quotidiens était environ 80 % plus élevée que chez ceux qui ne vapotaient pas. Autrement dit, l’effet observé ne se limite pas au « premier essai », il concerne aussi la stabilisation d’une consommation régulière[19].

Les synthèses qui regroupent de nombreuses études apportent un éclairage complémentaire. Une revue parapluie publiée dans une revue médicale à comité de lecture estime que, chez des jeunes n’ayant jamais fumé au départ, le fait d’avoir vapoté est associé à un risque d’être devenu fumeur lors de l’enquête de suivi environ multiplié par 2,9. Cette mesure de « consommation actuelle » n’équivaut pas nécessairement à un tabagisme quotidien, mais elle indique un passage durable au tabac combustible chez une part non négligeable des jeunes exposés à la vape. La même revue met en évidence un sur-risque de rechute chez les ex-fumeurs adolescents qui vapotent, suggérant que la vape peut aussi réactiver un tabagisme antérieur[20].

Ces résultats se retrouvent dans des analyses de populations qui estiment la contribution globale de la vape à l’augmentation du nombre de jeunes fumeurs. En agrégeant des données représentatives aux États-Unis, des chercheurs concluent que l’exposition préalable à la vape pourrait alimenter des dizaines de milliers de nouvelles entrées dans le tabagisme en quelques années, ce qui, à l’échelle d’un système de santé, n’est pas marginal.

Deux éléments semblent amplifier le risque de progression vers l’installation d’une consommation courante. D’une part, la fréquence de vapotage : plus l’usage est régulier au départ, plus la probabilité d’évoluer vers un tabagisme fréquent ou quotidien augmente. D’autre part, la présence de nicotine : des suivis qui distinguent les e-cigarettes avec et sans nicotine montrent que le sur-risque de devenir fumeur quotidien est nettement plus marqué lorsque la vape contient de la nicotine, alors qu’il est absent ou beaucoup plus faible avec des produits sans nicotine.

Il faut noter des limites méthodologiques : les définitions varient d’une étude à l’autre (« fumeur actuel », « fumeur quotidien », « usage établi »), les comportements sont généralement déclaratifs, et des facteurs comme la propension au risque ou l’influence des pairs ne peuvent jamais être complètement écartés. Malgré cela, la cohérence d’ensemble – progression observée dans des cohortes, signal renforcé par la fréquence et la nicotine, confirmations par des revues de grande ampleur – soutient l’idée qu’une fraction non négligeable des jeunes qui vapotent passe au-delà de l’expérimentation à une consommation courante de cigarette de tabac.

©Génération Sans Tabac

AE


[1] Golder S, Hartwell G, Barnett LM, et al bVaping and harm in young people: umbrella review Tobacco Control Published Online First: 19 August 2025. doi: 10.1136/tc-2024-059219

[2] Soneji S, Barrington-Trimis JL, Wills TA, Leventhal AM, Unger JB, Gibson LA, Yang J, Primack BA, Andrews JA, Miech RA, Spindle TR, Dick DM, Eissenberg T, Hornik RC, Dang R, Sargent JD. Association Between Initial Use of e-Cigarettes and Subsequent Cigarette Smoking Among Adolescents and Young Adults: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Pediatr. 2017 Aug 1;171(8):788-797. doi: 10.1001/jamapediatrics.2017.1488. Erratum in: JAMA Pediatr. 2018 Jan 1;172(1):92-93. doi: 10.1001/jamapediatrics.2017.4200. Erratum in: JAMA Pediatr. 2018 Jan 1;172(1):98. doi: 10.1001/jamapediatrics.2017.4322. Erratum in: JAMA Pediatr. 2020 May 1;174(5):509. doi: 10.1001/jamapediatrics.2020.0480. PMID: 28654986; PMCID: PMC5656237.

[3] Khouja JN, Suddell SF, Peters SE, et al. Tob Control Epub ahead of print: [please include Day Month Year]. doi:10.1136/ tobaccocontrol-2019-055433

[4] O’Brien, D., Long, J., Quigley, J. et al. Association between electronic cigarette use and tobacco cigarette smoking initiation in adolescents: a systematic review and meta-analysis. BMC Public Health 21, 954 (2021). https://doi.org/10.1186/s12889-021-10935-1

[5] Baenziger ON, Ford L, Yazidjoglou A, et al E-cigarette use and combustible tobacco cigarette smoking uptake among non-smokers, including relapse in former smokers: umbrella review, systematic review and meta-analysis BMJ Open 2021;11:e045603. doi: 10.1136/bmjopen-2020-045603

[6] Kim MM, Steffensen I, Miguel RTD, Babic T, Carlone J. A systematic review and meta-analysis of the association between e-cigarette use among non-tobacco users and initiating smoking of combustible cigarettes. Harm Reduct J. 2024 May 22;21(1):99. doi: 10.1186/s12954-024-01013-x. PMID: 38773514; PMCID: PMC11110305.

[7] Golder S, Hartwell G, Barnett LM, et al Vaping and harm in young people: umbrella review Tobacco Control Published Online First: 19 August 2025. doi: 10.1136/tc-2024-059219

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[9] Electronic cigarette use and smoking initiation among youth: a longitudinal cohort study David Hammond, Jessica L. Reid, Adam G. Cole, Scott T. Leatherdale CMAJ Oct 2017, 189 (43) E1328-E1336; DOI: 10.1503/cmaj.161002

[10] Berry KM, Fetterman JL, Benjamin EJ, et al. Association of Electronic Cigarette Use With Subsequent Initiation of Tobacco Cigarettes in US Youths. JAMA Netw Open. 2019;2(2):e187794. doi:10.1001/jamanetworkopen.2018.7794

[11] Harlow AF, Stokes AC, Brooks DR, Benjamin EJ, Barrington-Trimis JL, Ross CS. e-Cigarette Use and Combustible Cigarette Smoking Initiation Among Youth: Accounting for Time-Varying Exposure and Time-Dependent Confounding. Epidemiology. 2022 Jul 1;33(4):523-532. doi: 10.1097/EDE.0000000000001491. Epub 2022 Mar 29. PMID: 35394965; PMCID: PMC9156560.

[12] Leventhal AM, Strong DR, Kirkpatrick MG, et al. Association of Electronic Cigarette Use With Initiation of Combustible Tobacco Product Smoking in Early Adolescence. JAMA. 2015;314(7):700–707. doi:10.1001/jama.2015.8950

[13] Kim, M.M., Steffensen, I., Miguel, R.T.D. et al. A systematic review and meta-analysis of the association between e-cigarette use among non-tobacco users and initiating smoking of combustible cigarettes. Harm Reduct J 21, 99 (2024). https://doi.org/10.1186/s12954-024-01013-x

[14] Kim MM, Steffensen I, Miguel RTD, Babic T, Carlone J. A systematic review and meta-analysis of the association between e-cigarette use among non-tobacco users and initiating smoking of combustible cigarettes. Harm Reduct J. 2024 May 22;21(1):99. doi: 10.1186/s12954-024-01013-x. PMID: 38773514; PMCID: PMC11110305.

[15] Kinnunen JM, Ollila H, Minkkinen J, Lindfors PL, Timberlake DS, Rimpelä AH. Nicotine matters in predicting subsequent smoking after e-cigarette experimentation: A longitudinal study among Finnish adolescents. Drug Alcohol Depend. 2019 Aug 1;201:182-187. doi: 10.1016/j.drugalcdep.2019.04.019. Epub 2019 Jun 19. PMID: 31238240.

[16] Jaana M. Kinnunen, Hanna Ollila, Jaana Minkkinen, Pirjo L. Lindfors, David S. Timberlake, Arja H. Rimpelä, Nicotine matters in predicting subsequent smoking after e-cigarette experimentation: A longitudinal study among Finnish adolescents, Drug and Alcohol Dependence, Volume 201, 2019, Pages 182-187, ISSN 0376-8716, https://doi.org/10.1016/j.drugalcdep.2019.04.019.

[17] Kinnunen JM, Ollila H, Minkkinen J, Lindfors PL, Timberlake DS, Rimpelä AH. Nicotine matters in predicting subsequent smoking after e-cigarette experimentation: A longitudinal study among Finnish adolescents. Drug Alcohol Depend. 2019 Aug 1;201:182-187. doi: 10.1016/j.drugalcdep.2019.04.019. Epub 2019 Jun 19. PMID: 31238240.

[18] Harlow AF, Stokes AC, Brooks DR, Benjamin EJ, Barrington-Trimis JL, Ross CS. e-Cigarette Use and Combustible Cigarette Smoking Initiation Among Youth: Accounting for Time-Varying Exposure and Time-Dependent Confounding. Epidemiology. 2022 Jul 1;33(4):523-532. doi: 10.1097/EDE.0000000000001491. Epub 2022 Mar 29. PMID: 35394965; PMCID: PMC9156560.

[19] Electronic cigarette use and smoking initiation among youth: a longitudinal cohort study

David Hammond, Jessica L. Reid, Adam G. Cole, Scott T. Leatherdale

CMAJ Oct 2017, 189 (43) E1328-E1336; DOI: 10.1503/cmaj.161002

[20] Baenziger ON, Ford L, Yazidjoglou A, Joshy G, Banks E. E-cigarette use and combustible tobacco cigarette smoking uptake among non-smokers, including relapse in former smokers: umbrella review, systematic review and meta-analysis. BMJ Open. 2021 Mar 30;11(3):e045603. doi: 10.1136/bmjopen-2020-045603. PMID: 33785493; PMCID: PMC8011717.

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