Quelles sont les régions où l’on fume le plus en France ?

30 mai 2024

Par: Comité national contre le tabagisme

Dernière mise à jour : 30 mai 2024

Temps de lecture : 4 minutes

Quelles sont les régions où l’on fume le plus en France ?

Quelques jours avant la Journée mondiale sans tabac, Santé publique France publie une étude relative au tabagisme quotidien dans le pays, en fonction des régions. Les auteurs soulignent des situations significativement différentes entre les territoires, et appellent à renforcer les politiques de lutte contre le tabagisme.

Les données mobilisées par Santé publique France proviennent essentiellement de son Baromètre de 2021, une enquête représentative des 18-75 ans résidant en France métropolitaine et dans les départements et régions d'outre-mer (DROM). L’objectif d’une telle étude est notamment de rendre compte des disparités régionales face au tabagisme, (tabagisme quotidien, envie d’arrêter de fumer et tentatives d’arrêt) et face au vapotage, mais également de contribuer à orienter les politiques régionales de lutte contre le tabagisme.

L’Occitanie et la région PACA en bas du classement

En 2021, plus d’un Français adulte sur quatre était consommateur quotidien de tabac (25,3%). L’Île-de-France et les Pays de la Loire se distinguaient par une prévalence plus faible que les autres régions de la France métropolitaine, avec respectivement 21,9% et 22,4% de consommateurs quotidiens. A l’inverse, l’Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur étaient les régions avec les prévalences tabagiques les plus élevées, comptant respectivement 28,9% et 29,5% de consommateurs quotidiens. Toutefois, les départements et les régions d’outre-mer enregistrent une consommation significativement plus faible que les régions hexagonales, avec une prévalence tabagique standardisée allant de 11,7% pour la Guyane à 18,7% pour La Réunion.

Des résultats qui diffèrent selon le genre

Ces résultats cachent toutefois de fortes disparités en fonction du genre. Ainsi, chez les femmes, les prévalences variaient en 2021 de 19,1% (Normandie) à 26,6% (Occitanie). La encore, les prévalences tabagiques sont significativement plus basses dans les DROM, allant de 6,3% à 15,9%. Chez les hommes, la prévalence du tabagisme quotidien était estimée entre 20,6% et 33,2% en France métropolitaine. Le Centre-Val de Loire et l’Île-de-France étaient les deux régions avec la prévalence tabagique masculine la plus basse (20,6% et 24,1%). La région Provence Alpes-Côte d’Azur enregistre le plus mauvais score, puisqu’elle compte 33,2% de consommateurs quotidiens auprès des hommes adultes, une proportion inchangée par rapport à celle de 2010.

En dehors de La Réunion (26,2%), les DROM se caractérisent là aussi par une prévalence tabagique significativement plus faible (de 13,8% 18,6%). Pour l’ensemble des régions françaises, la prévalence tabagique des hommes est supérieure à celle des femmes, à l’exception du Centre-Val de Loire, où l’on compte 22,7% de fumeuses quotidiennes et 20,6% de fumeurs quotidiens. De manière générale, les chiffres montrent une tendance à la réduction des écarts entre hommes et femmes dans la moitié des régions.

Au sein de la population masculine, la prévalence du tabagisme quotidien avait baissé de manière significative en Île-de-France, en Centre-Val de Loire et dans les Hauts-de-France, alors que chez les femmes, elle avait fortement reculé en Normandie, en Nouvelle-Aquitaine et en Île-de-France. A noter que la prévalence tabagique masculine a significativement augmenté entre 2017 et 2021, passant de 27,1% à 31,8% dans la région normande.

Un souhait de sortir du tabac largement partagé par les fumeurs de France

Les données montrent par ailleurs que la majorité des fumeurs français souhaitent sortir de leur addiction. Ainsi, toutes les régions comptent au moins 50% de leurs fumeurs formulant le souhait d’arrêter de fumer. La région PACA se distinguait par une proportion significativement plus faible que les autres régions hexagonales (50,7%). En revanche, en Île-de-France, près des deux-tiers des fumeurs ont déclaré vouloir stopper leur consommation (64,6%). Les départements et régions d’outre-mer se distinguent également par un souhait d’arrêt plus marqué des fumeurs, atteignant jusqu’à 70,1% des consommateurs de Guyane. En fonction des régions, 20,8% à 35,2% des fumeurs quotidiens avaient en 2021 fait une tentative de sevrage au cours de l’année précédant l’enquête. En particulier, deux régions hexagonales enregistraient des proportions significativement plus faibles que les autres : la Bretagne (20,8%) et le Grand Est (23,9%). Cette proportion atteignait jusqu’à 50,5% dans les DROM.

©Génération Sans Tabac

FT


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