Le poids des maladies respiratoires dans les dégâts sanitaires du tabac
27 décembre 2019
Par: webstudio_editeur
Dernière mise à jour : 27 décembre 2019
Temps de lecture : 3 minutes
Les maladies respiratoires sont l’une des principales causes de mort avec un décès sur six au niveau mondial. Les maladies respiratoires comptent parmi les plus invalidantes parmi les maladies attribuables au tabac, aux côtés des pathologies cardiovasculaires et des cancers. Sur les 75 000 décès prématurés annuels attribuables au tabac en France, 12 000 sont dus aux maladies respiratoires. A côté de l’invalidité qu’elles entraînent chez les malades, elles représentent un coût sanitaire énorme lié aux soins primaires et hospitaliers, ainsi qu’à la perte de productivité des malades qui ne peuvent travailler.
Le tabagisme est de loin la principale cause de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ; on étend sous ce terme à la fois les bronchites chroniques et l’emphysème pulmonaire ; 85 % des cas de BPCO surviennent chez des fumeurs. Cette maladie rend la respiration pénible et difficile et est à l’origine d’insuffisances respiratoires mortelles. Environ 65 millions de personnes souffrent de BPCO dans le monde dont 3 millions en meurent chaque année, ce qui en fait la troisième cause de mortalité dans le monde[1]-[2] après les cancers et les maladies cardiovasculaires.
Compte tenu de l'efficacité « modeste » des traitements actuels de la BPCO, la lutte contre le tabagisme doit être un objectif commun aux médecins généralistes et spécialistes, notamment les pneumologues.
A côté des BPCO, fumer du tabac multiplie par 15 à 30 fois le risque de survenue d’un cancer du poumon et est responsable de 80 à 90% de ces cancers. Seules 15 % des personnes atteintes d’un cancer du poumon survivent 5 ans après son diagnostic[3]. Enfin, la BPCO et le cancer du poumon sont fréquemment provoqués, et/ou aggravés, par une exposition passive à la fumée de tabac. Aussi, à ce jour, la mesure préventive la plus efficace contre ces maladies est, à a fois, l'arrêt de la consommation de tabac et de l’exposition aux tabagismes passif et ultra passif.
©Génération Sans TabacPour aller plus loin Fondation du Souffle Le site de la BPCO [1] Organisation mondiale de la santé. Surveillance mondiale, prévention et contrôle des maladies respiratoires chroniques. Une approche globale, Genève, OMS, 2007. http://www.who.int/gard/publications/ GARD_Manual/en/ [2] Burney PG, Patel J, Newson R, Minelli C, Naghavi M. Global and regional trends in COPD mortality, 1990- 2010. Eur Respir J 2015; 45: 1239–1247. http://erj.ersjournals.com/content/45/5/1239 [3] https://cnct.fr/tabac-des-risques-specifiques-sur-lappareil-respiratoire/ | ©Comité National Contre le Tabagisme |