Etats Unis : trop peu de fumeurs ont accès aux informations quant à l’arrêt
24 janvier 2020
Par: communication@cnct.fr
Dernière mise à jour : 24 janvier 2020
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Le Surgeon General, Directeur général de la santé aux Etats Unis, le Docteur Jérôme Adams, lance un cri d’alarme ce jeudi 23 janvier : même si les gens savent que le tabac est dangereux pour la santé, trop de fumeurs ne sont pas systématiquement incités par leur médecin à entrer dans le processus d'arrêt du tabac. Dans un nouveau rapport le Surgeon General rappelle qu’il existe des traitements efficaces pour l’arrêt. Or « Quarante pour cent des fumeurs ne sont pas invités à arrêter », a déclaré le Dr Adams dans une interview, « C'est une statistique choquante pour moi, et c'est un peu gênant en tant que professionnel de la santé. »
Ce résultat est issu d‘une enquête nationale sur la santé de 2015 qui figurait dans le rapport de 700 pages publié jeudi : « Quatre fumeurs de cigarettes adultes sur neuf qui ont consulté un professionnel de la santé au cours de l'année écoulée n'ont pas reçu de conseils pour arrêter de fumer », note le rapport. Les populations vulnérables en particulier n'obtiennent pas l'aide dont elles ont besoin pour arrêter de fumer. Le Dr. Adams a recommandé que les médecins et les responsables de la santé publique accordent plus d'attention aux offres d'aide à l'arrêt du tabac aux personnes gays et transgenres, aux Amérindiens, aux personnes souffrant de troubles mentaux et à plusieurs autres groupes avec des taux de tabagisme élevés. «Le principal message à retenir de ce rapport est que beaucoup trop de gens qui veulent arrêter de fumer n’ont pas accès aux traitements avérés efficaces».
Les acteurs de santé publique ont accueilli favorablement ce rapport. Chris Bostic, directeur adjoint des politiques chez Action on Smoking & Health aux Etats Unis a déclaré: « Je crois que les médecins, à l’instar de la société en général restreint l'accès au sevrage tabagique parce qu’ils pensent que les fumeurs ont fait leur propre choix en « décidant » de fumer », et que c’est à eux d’initier la demande pour l’aide à l’arrêt ». Cependant, une majorité les fumeurs sont devenus dépendants à l’adolescence lorsqu’ils n’avaient pas ou peu conscience des risques.
Source: The New York Times, 23 janvier 2020 ©Génération Sans Tabac