Réduire la consommation de tabac : pourquoi la coopération internationale contre le tabac est indispensable
7 janvier 2020
Par: webstudio_editeur
Dernière mise à jour : 7 janvier 2020
Temps de lecture : 3 minutes
La CCLAT est aujourd’hui un traité regroupant 181 Parties (Etats et l’Union Européenne), destiné à lutter contre le tabagisme et ses effets dans le monde.
Parmi les articles du traité, on compte des dispositions concernant le développement de la coopération entre les pays. Une lutte anti-tabac supranationale est en effet nécessaire pour plusieurs raisons :
A des effets mondiaux, une réponse mondiale
Le tabac est une véritable épidémie mondiale, qui cause chaque année sept millions de morts, dont cinq millions par cancer et 900 000 de tabagisme passif. L’industrie du tabac est l’un des premiers pollueurs des mers et des océans. Elle est responsable de 5% de la déforestation à travers le globe, de la destruction de sols, de la pollution de nappes phréatiques, d’une surconsommation en eau, y compris dans les pays en pénurie, et émet 0,2% du total des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
L’industrie du tabac : une puissance supranationale
La dérégulation des marchés a perçue par l’industrie du tabac comme une opportunité pour s’attaquer à de nouveaux marchés dans le monde (Europe de l’Est, Afrique). Ainsi, il est nécessaire de mutualiser les efforts face à une industrie qui, forte de moyens presque illimités, déploie une stratégie mondiale. Face à une industrie supranationale, la lutte anti-tabac, cantonnée au niveau national, est insuffisante et certains problèmes ne peuvent être appréhendés qu’à travers une coopération internationale. Tel est par exemple le cas des publicités transfrontières ou du commerce illicite des produits du tabac[1].
L’épidémie tabagique : un obstacle au développement
L’épidémie tabagique est également un frein de plus en plus manifeste au développement durable, comme le montrent les stratégies agressives observées dans certaines régions du monde (Afrique et Asie du sud-est notamment) où l’on constate que les coûts induits mettent à mal le développement économique de certains pays[2] . Le soutien international et les mesures que le traité prescrit protègent les Etats de l’ingérence de cette industrie dans les politiques publiques des pays.
Par ailleurs, les pays s’entraident au travers des bonnes pratiques développées par certains et qui peuvent être partagées. C’est notamment le sens des directives d’application adoptées pour mettre en œuvre les dispositions de la CCLAT, ou encore des mesures adoptées en Conférence des Parties, l’organe décisionnaire du traité[3].
©Génération Sans Tabac
Source image : Fig.1 : https://www.brecorder.com/wp-content/uploads/2018/03/tobacco-1024.jpg [1] https://www.who.int/fctc/protocol/faq/fr/index1.html [2] https://www.who.int/tobacco/communications/events/wntd/2004/tobaccofacts_nations/fr/ [3] https://www.who.int/fctc/cop/sessions/cop8/FCTC_COP8(16)_FR.pdf | ©Comité National Contre le Tabagisme |