Nouvelle-Zélande : Wellington étend ses espaces sans tabac et sans vapotage
12 décembre 2022
Par: Comité national contre le tabagisme
Dernière mise à jour : 12 décembre 2022
Temps de lecture : 4 minutes
Le conseil municipal de Wellington étend ses espaces sans tabac et sans vapotage dans les lieux extérieurs d'accueil et de restauration situés sur le domaine publics (bars, restaurants, aires de pique-nique) dans la perspective de Smokefree Aotearoa 2025[1].
À partir de mars 2023, tous les lieux extérieurs où l'on peut manger, domaine public, terrains appartenant au conseil municipal, deviendront sans tabac et sans vapotage. Cette interdiction viendra s'ajouter à la liste des nombreux lieux sans tabac de la ville, qui comprend notamment des plages, des terrains de jeux, des arrêts de bus et des terrains de sport.
L’élue en charge de la santé, Helen Jones, affirme que cette décision traduit la contribution de Wellington au mouvement national actuel. Selon elle, l’approche est éducative et consiste à encourager positivement les zones sans tabac et sans vapotage et à montrer les bénéfices sanitaires sociaux et environnementaux de cette interdiction.
La baisse du taux de tabagisme dans la population globale de la Nouvelle-Zélande à 8 % place le pays parmi les prévalences les plus faibles au monde et le pays devrait parvenir à son objectif de génération sans tabac dans les temps.
Les espaces sans tabac, une mesure efficace pour parvenir à une génération sans tabac
Le gouvernement s'est fixé pour objectif de parvenir à une génération sans tabac d'ici 2025. L'un des moyens d'atteindre cet objectif est de faire en sorte que davantage d'espaces communautaires soient sans tabac. La Nouvelle-Zélande a été l'un des premiers pays au monde à interdire l'usage du tabac dans les lieux d'accueil et de la restauration. Les bars, restaurants, cafés, casinos et clubs sont non-fumeurs depuis l'amendement de la loi sur les environnements sans tabac de 2004. Le gouvernement a adopté la Smokefree and Regulated Products (Vaping) Amendment Act 2020 et a modifié la précédente Smokefree Environments Act 1990 pour inclure tous les produits du vapotage et l’ensemble des produits du tabac, même ceux sans fumée dans le champ des interdits.
Pour dénormaliser le tabagisme, protéger du tabagisme passif et préserver l’environnement des nombreux déchets issus de la consommation du tabac et des produits du vapotage, l’instauration d’espaces sans tabac/vapotage est une mesure efficace et une modalité d’intervention possible pour les villes afin de contribuer activement à la lutte contre le tabagisme. De plus en plus de villes à travers le monde mettent du reste en place des environnements sans tabac, avec succès.
Aux Pays-Bas, 98 % des municipalités (344 sur 352, en mars 2022) se sont dotées de multiples espaces sans tabac extérieurs. Ces derniers ont été, en priorité, déployés aux abords des écoles, des aires de jeux pour enfants et des installations sportives. Mais ils concernent aussi les abribus et les bâtiments municipaux[2].
On retrouve une situation similaire dans de nombreuses communes françaises. Certaines villes vont même plus loin dans leur ambition d’améliorer la santé, le bien-être et la qualité de vie de leurs habitants en s’engageant dans le projet d’une « ville libre sans tabac » en mettant en place un ensemble de mesures de réduction et de prévention du tabagisme dont le développement d’espaces publics sans tabac.
Mots-clés : Nouvelle-Zélande, espaces sans tabac, dénormalisation, génération sans tabac, villes libres sans tabac
AE
[1] Vita Molyneux, Clearing the air: Wellington City Council to ban smoking, vaping outside hospitality venues, New-Zealand Herald, publié le 2 décembre 2022, consulté le 9 décembre 2022
[2] Génération sans tabac, Succès des espaces sans tabac aux Pays-Bas, publié le 23 novembre 2022, consulté le 9 décembre 2022
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