Le cancer du poumon reste le plus meurtrier au monde

1 août 2022

Par: Comité national contre le tabagisme

Dernière mise à jour : 1 août 2022

Temps de lecture : 5 minutes

Le cancer du poumon reste le plus meurtrier au monde

Chaque année depuis 2012, le 1er août marque la Journée mondiale contre le cancer du poumon. Une journée destinée à sensibiliser le public aux problèmes liés à ce cancer et à insister sur la nécessité de financer davantage la recherche sur ce cancer. Chaque année, 2 206 000 nouveaux cancers du poumon sont diagnostiqués dans le monde, et il est à l’origine de 1,8 million de décès.

Le cancer du poumon se forme aux dépens des bronches ; il en existe deux principaux types : les cancers à petites cellules et ceux non à petites cellules. Le tabagisme est de loin le principal facteur de risque de cancer du poumon, du fait de l’exposition des bronches aux substances cancérigènes présentes dans la fumée de tabac qui amène la transformation d’une cellule bronchique normale en une cellule cancéreuse qui, en se divisant, produit une tumeur qui se développe dans le thorax, puis peut donner des métastases à distance[1].

Cancer le plus mortel dans le monde et en France

En 2020, le cancer du poumon était la première cause de décès par cancer dans le monde avec environ 1,8 million de décès (18%), suivi par ordre de fréquence du cancer colorectal (9,4%), du foie (8,3%), de l’estomac (7,7%) et du sein chez la femme (6,9%). Malheureusement, en dépit de l’amélioration continue des traitements, le pronostic des patients atteints de cancer du poumon reste sombre avec un taux de survie à 5 ans de l’ordre de 25 % pour les cancers non à petites cellules et de 7 % pour ceux à petites cellules, selon l’American Cancer Society[2].

En France, le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer avec 33 000 décès annuels ; il est le 3ème cancer le plus fréquent avec 46 363 nouveaux cas diagnostiqués en 2018 (chez 31 231 hommes et 15 132 femmes). La fréquence de ce cancer progresse très rapidement chez les femmes en France, et 41% d’entre eux surviennent chez des femmes de moins de 50 ans.

Selon le rapport «Global Cancer Statistics 2020»[3] de l’Américain Cancer Society et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), environ 28,4 millions nouveaux cas de cancer devraient survenir dans le monde en 2040, soit une augmentation de 47% par rapport à 2020.

Le tabagisme, principal facteur de risque du cancer du poumon

Les fumeurs sont jusqu’à 22 fois plus susceptibles de développer un cancer du poumon au cours de leur vie que les non-fumeurs[4]. Ce risque augmente beaucoup plus en fonction du nombre d’années de tabagisme que de la quantité totale de tabac fumée. Aussi, fumer quelques cigarettes par jour devient un risque considérable si cette consommation s’étend sur des années. Les non-fumeurs exposés à la fumée secondaire à la maison, au travail ou dans d’autres lieux publics ont un risque élevé de développer un cancer du poumon.

Ne pas fumer, ne pas être exposé au tabagisme passif sont les meilleurs moyens d’éviter la survenue d’un cancer du poumon. Le risque de cancer du poumon diminue progressivement au cours des années qui suivent l’arrêt du tabac, aussi est-il souhaitable d’arrêter le plus tôt possible.

Le sevrage tabagique doit faire partie intégrante des traitements du cancer du poumon

Si l’arrêt du tabac le plus tôt possible demeure le moyen le plus efficace de prévenir ce cancer, cet arrêt apporte également des bénéfices sur la santé des patients même après le diagnostic de la maladie. Selon une étude italienne publiée dans le Journal of Thoracic Oncology[5], l’arrêt du tabac le plus rapidement possible après le diagnostic de cancer du poumon (à tout stade de la maladie) est associé à une amélioration de la survie globale de l’ordre de 30%, par rapport aux patients n’ayant pas arrêté de fumer.

Mots-clés : Cancer du poumon, tabagisme, arrêt du tabac, sevrage, mortalité

©Génération Sans Tabac

AE


[1] Comité national contre le tabagisme, Tabac : des risques spécifiques sur l’appareil respiratoire, consulté le 1er août 2022

[2] American Cancer Society. Lung Cancer Survival Rates, mis à jour le 29 janvier 2021, consulté le 1er août 2022

[3] Sung H, Ferlay J, Siegel RL, Laversanne M, Soerjomataram I, Jemal A, Bray F. Global cancer statistics 2020: GLOBOCAN estimates of incidence and mortality worldwide for 36 cancers in 185 countries. CA Cancer J Clin. 2021 Feb 4. https://doi.org/10.3322/caac.21660

[4] World Cancer Day: know the facts – tobacco and alcohol both cause cancer, Bureau régional EUROPE de l’OMS, consulté le 1er août 2022

[5] Caini S, Del Riccio M, Vettori V, Scotti V, Martinoli C, Raimondi S, Cammarata G, Palli D, Banini M, Masala G, Gandini S, Quitting smoking at or around diagnosis improves the overall survival of lung cancer patients: a systematic review and meta-analysis, Journal of Thoracic Oncology (2022), doi: https://doi.org/10.1016/j.jtho.2021.12.005.

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