Japan International Tobacco adhère à France Vapotage : un loup dans la bergerie

21 janvier 2020

Par: communication@cnct.fr

Dernière mise à jour : 21 janvier 2020

Temps de lecture : 2 minutes

Japan International Tobacco adhère à France Vapotage : un loup dans la bergerie

L’entreprise Japan Tobacco International (JTI) vient d’adhérer à France Vapotage, la fédération qui représente et défend les intérêts de la filière de la cigarette électronique en France.

Japan Tobacco International est l’une des plus grandes sociétés de tabac dans le monde, elle est notamment propriétaires des marques Winston, Camel, ou encore LD. Cette adhésion à France Vapotage pose d’autant plus question que la Fédération promeut la cigarette électronique comme un « outil de sevrage incontestable[1] ». Il est à ce titre permis de douter de la crédibilité et de la sincérité d’une multinationale comme Japan Tobacco dans un combat pour « réduire ou arrêter [la] consommation de tabac », pourtant affiché par France Vapotage.

La stratégie de Japan Tobacco International apparaît bien différente de celle affichée par France Vapotage. Bien loin de considérer le vapotage comme un outil de sevrage tabagique, JTI voit dans la cigarette électronique un produit d’initiation nicotinique et un produit d’appel vers les produits du tabac pour les plus jeunes générations. De ce fait, il s’agit d’une opération de détournement de l’objectif initial de la cigarette électronique, visant à contrer le phénomène de décrochage de la prévalence tabagique que l’on peut observer, notamment en France, où 1,6 millions de personnes ont arrêté de fumer depuis 2017.

Il est démontré depuis des décennies que l’industrie du tabac s’est systématiquement efforcée à miner, bloquer, ou vider de leur contenu toutes les politiques de santé quelles qu’elles soient, et qu’elle ne peut être en aucun cas être envisagée comme un partenaire dans l’élaboration de politiques publiques efficaces.

Il s’ensuit qu’une organisation professionnelle dont les membres sont des fabricants de tabac ne peut être partie prenante des politiques publiques de santé, ainsi que le stipule la CCLAt dans l’article 5.3, consacré aux modalités d’interférence de l’industrie du tabac à travers les tierces parties[2].

©Génération Sans Tabac
[1] https://www.francevapotage.fr/nos-10-propositions [2] https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/4281 /9242591017.pdf;jsessionid=0EEC4E73052A7098A735B8C662182C48?sequence=1 | ©Comité National Contre le Tabagisme |

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