Inde : interdiction des cigarettes électroniques sur les vols et dans les aéroports

3 juillet 2020

Par: chef-projet@dnf.asso.fr

Dernière mise à jour : 3 juillet 2020

Temps de lecture : 3 minutes

Inde : interdiction des cigarettes électroniques sur les vols et dans les aéroports

Au lendemain de l’interdiction dans l’Etat de New York, aux Etats-Unis, de commercialiser des e-cigarettes aromatisées sur son territoire, l’Inde interdisait quant à elle, l’usage complet de cigarettes électroniques dans ses aéroports et sur les vols nationaux et internationaux[1]. Toutes les formes de cigarettes électroniques comme le narguilé électronique, les dispositifs de tabac à chauffer et les dispositifs similaires seront donc interdites d’usage dans ces lieux de haute fréquentation[2].

Des mesures régulières pour lutter contre le tabagisme, en Inde

Le Bureau de la Civil Aviation Security (BCAS) déclarait, en février dernier, que les cigarettes électroniques ne seraient plus autorisées, ni sans les aéroports du pays, ni sur ses vols nationaux et internationaux. Cette interdiction fait suite à d’autres mesures, tentant également de limiter la consommation de cigarettes électroniques, qualifiées comme “incontestablement nocives” par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 26 juillet 2019[3].

En septembre 2019, l’Inde interdisait effectivement l’utilisation des cigarettes électroniques. Ensuite, en décembre 2019, elle interdisait toute production, toute fabrication, toute importation, toute exportation, tout transport, toute vente, toute distribution, tout stockage ou encore toute publicité en faveur des cigarettes électroniques. Le non-respect de ces interdictions “est passible d'un an de prison et/ou 100 000 roupies (1 270 euros) d'amende, jusqu'à 3 ans et/ou 500 000 roupies (6 300 euros) en cas de récidive"[4].

Des positions du gouvernement indien qui subissent les ripostes de l’industrie mortifère

Ces interdictions successives représentent un réel obstacle pour les compagnies internationales, comme Juul Labs ou Philipp Moris. Dans une logique purement économique, l’Inde étant un pays d’1,3 milliards d’habitants où, selon les données révélées par The Tobacco Atlas, plus de 625.000 enfants entre 10 et 14 ans s’initient à la cigarette chaque jour [2], le pays représente assurément un marché potentiel extrêmement intéressant. Ces interdictions venant ébranler les perspectives d’expansion de ces industriels du tabac au bras long, il n’en demeure pas moins que ces avancées positives pour la lutte contre le tabagisme et tout particulièrement le tabagisme chez les plus jeunes qui s’initient de plus en plus à la pratique du vapotage, restent extrêmement fragile. Pour preuve, Juul rechercherait des profils de direction avec pour mission de nouer des relations avec le gouvernement indien.

©Génération Sans Tabac


[1] https://entrackr.com/2020/02/india-bans-e-cigarettes-on-flights-and-airports/ [2] https://www.who.int/fr/news-room/detail/26-07-2019-who-launches-new-report-on-the-global-tobacco-epidemic [3] https://www.lepoint.fr/monde/l-inde-grand-producteur-de-tabac-interdit-le-vapotage-18-09-2019-2336506_24.php [4] https://entrackr.com/2020/02/india-bans-e-cigarettes-on-flights-and-airports/ ©DNF - Pour un Monde ZeroTabac |

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