Cancer du poumon : petits fumeurs, gros risques
16 juin 2021
Par: Comité national contre le tabagisme
Dernière mise à jour : 16 juin 2021
Temps de lecture : 3 minutes
Une étude de grande ampleur menée en Australie souligne une fois de plus que la consommation de cigarettes, y compris à de faibles niveaux, entraîne une forte augmentation des risques de cancer pour le fumeur, notamment du poumon.[1].
Près de 230 000 Australiens, fumeurs comme non-fumeurs, ont participé à une étude longitudinale en Nouvelle-Galles du Sud. L’analyse des résultats montre qu’un fumeur, consommant entre une et cinq cigarettes par jour, s’expose à l’augmentation considérable du risque de développer douze types de cancer, et a dix fois plus de probabilités de développer un cancer du poumon qu’un non-fumeur.
Un risque démultiplié de développer un cancer
Selon l’étude, les fumeurs, quelle que soit la quantité consommée, présentent 42% de chances de plus de développer un cancer que les non-fumeurs. Ces risques sont toutefois différents selon le type de cancer. Ainsi, les fumeurs ont plus de 17 fois plus de risques de développer un cancer du poumon que les non-fumeurs, 11 fois plus de risques pour le cancer du larynx, 2,5 fois plus pour les cancers de la tête et du cou, 3,8 fois plus pour le cancer de l’œsophage, 4 fois plus de risques pour le cancer du foie, 3 fois pour le cancer de la vessie, 2,6 pour le pancréas, et 31% de risques supplémentaires associés au cancer colorectal.
Près de 10 fois plus de risques pour le petit fumeur
Le risque de cancer, et notamment de cancer du poumon, est démultiplié chez les fumeurs consommant entre une et cinq cigarettes par jour par rapport aux non-fumeurs. En effet, pour un non-fumeur, le risque de développer un cancer du poumon est 9,22 fois supérieur chez le petit fumeur que chez le non-fumeur. Ce risque évolue par ailleurs en fonction de la quantité consommée et la durée d’exposition : chez les fumeurs de plus de 35 cigarettes par jour, le risque est multiplié par plus de 25.
La réduction des risques passe par l’arrêt total du tabagisme
Pour le Dr Marianne Weber, chercheuse au Daffodil Centre et à l’origine de l’étude, les résultats montrent toutefois que le risque de cancer réduit considérablement lorsque le fumeur arrête sa consommation, et plus le sevrage intervient tôt, plus les risques diminuent[2]. De cette façon, les chercheurs soulignent que l’arrêt total du tabagisme demeure la véritable solution à l’amélioration de la santé. Les auteurs concluent que les résultats dégagés par l’étude démontrent la nécessité d'investir continuellement dans des stratégies visant à prévenir le tabagisme et à faciliter le sevrage.
F.T
Mots clés : Cancer, Poumon, Petits fumeurs, Gros risques ©Génération Sans Tabac[1] Weber, MF, Sarich, PEA, Vaneckova, P, et al. Cancer incidence and cancer death in relation to tobacco smoking in a population-based Australian cohort study. Int. J. Cancer. 2021; 1– 13. https://doi.org/10.1002/ijc.33685
[2] Daffodil Centre, Risk of lung cancer increased almost 10-fold among Australians smoking as few as 1-5 cigarettes per day, 28/05/2021, (consulté le 16/06/2021)
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