Tabac et droits humains

Le tabagisme a un impact négatif sur le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à l’éducation, les droits des enfants, les droits des femmes et bien d’autres. Par exemple, l’industrie du tabac cible souvent sa commercialisation auprès de populations spécifiques en fonction du sexe, de l’origine, de l’identité sexuelle et de l’âge. Certains de ces groupes fument à des taux beaucoup plus élevés que la population générale, et ils sont tous protégés par divers traités et instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits humains.

En adhérant étroitement aux principes qui ont été définis pour interpréter les droits humains, on peut construire des prétentions légales aux droits liés à la lutte antitabac. Celles-ci comprendraient les droits humains plus largement que le seul droit à la santé. Dans de nombreux pays en développement cela peut être difficile, car l’industrie du tabac, avec ses ressources illimitées, peut dépasser les meilleures intentions des États de respecter les droits fondés sur la santé en utilisant ces ressources de manière stratégique de manière à saper les progrès de la lutte antitabac. Les États et leurs citoyens doivent être dotés des connaissances, des ressources et de la capacité de revendiquer leurs droits et de résister à la «responsabilité sociale des entreprises», à «l’investissement social des entreprises» ou à la corruption pure et simple de l’industrie du tabac qui peuvent entraver la réalisation de ces droits. Un exemple de responsabilité sociale des entreprises du secteur du tabac est la création par l’industrie du tabac de l’élimination du travail des enfants dans la culture du tabac, alors que des centaines de milliers d’enfants travaillent toujours dans la production de tabac.

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Publié le 23 octobre 2019