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Vapotage en France, quelles sont les tendances ?

2018 a vu la pratique du vapotage considérablement augmenter en France, avec désormais 2 millions d’adeptes. Et ce chiffre devrait encore progresser dans les années à venir. C’est ce qu’a démontré une récente étude du cabinet Xerfi, nommée « Le marché de l’e-cigarette d’ici 2021 » et destinée entre autres à analyser les raisons de ce succès.

Un substitut sans danger ?

Présente en France depuis les années 2010, la cigarette électronique a été globalement présentée et perçue comme une alternative moins nocive à la santé que la cigarette classique, ce qui explique en partie cette adhésion importante. Entre 2011 et 2014, l’e-cigarette a ainsi acquis le statut de substitut nicotinique privilégié sans toutefois disposer de l’autorisation de mise sur le marché délivrée par l’ANSM[1]. Cependant, elle a dans le même temps séduit de nombreux non-fumeurs. Cette constatation, ajoutée à une règlementation jugée insuffisante, a éveillé la méfiance quant à l’e-cigarette sans pour autant stopper sa progression. Il convient pourtant de rappeler que si la cigarette électronique peut effectivement se révéler un allié dans le processus de sevrage tabagique, elle peut paradoxalement devenir, notamment chez les adolescents, une porte d’entrée vers le tabagisme.

Une progression marquée du vapotage

En 2019, le marché de l’e-cigarette a généré en France un chiffre d’affaires de plus de 820 millions d’euros, ce qui place ce pays à la troisième place derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. Par ailleurs, le marché a progressé de 21 % entre 2017 et 2018. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce recours à la cigarette électronique, comme le caractère innovant du produit, sa visibilité en hausse ou encore l’augmentation du prix du tabac.

Consommation et production en France

La France se révèle à la fois grande consommatrice et productrice d’e-liquides. En effet, si la plupart des produits vendus en France proviennent de Chine, un tiers des e-liquides est cependant français. Les enseignes nationales – dont l’une a récemment été élue meilleur fabricant d’e-liquide – ont été à l’origine de la croissance des ventes entre 2017 et 2018, faisant progresser les ventes à hauteur de 21 %. Selon l’étude Xerfi, le marché de la cigarette électronique devrait atteindre en France 1,2 milliards d’euros en 2021. On notera enfin que 55 % des ventes sont réalisées dans des magasins spécialisés ou les débits de tabac, devançant encore les ventes en ligne, même si les boutiques virtuelles ne cessent de se multiplier.

Modes et innovations

La cigarette électronique, par son aspect technologique, se prête aux nouveautés et aux déclinaisons, comme les saveurs fruitées si plébiscitées aujourd’hui, les modèles petit format ergonomiques, etc. Autant de stratégies destinées à surprendre et séduire les consommateurs, et qui peuvent se révéler redoutables sur le jeune public.

Une règlementation nécessaire

Au regard de cette explosion de la pratique, la cigarette électronique est donc à surveiller et encadrer afin de préserver au maximum la santé de ses usagers et de leur entourage. Il est d’ailleurs interdit de vapoter dans les espaces publics fermés dans de très nombreux pays. Un taux maximal de nicotine en mg/l a donc été défini et certains additifs ont été interdits. En France, c’est l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui est en charge du contrôle de ces produits, épaulée par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes)

©Génération Sans Tabac


[1] Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, Informations réglementaires relatives à la cigarette électronique – Point d’Information, www.ansm.sante.fr (19 juillet 2016 – consulté le 31 août 2020).

[2] Le marché de la cigarette électronique en France, www.journaldeleconomie.fr (15 juin 2020 – consulté le 31 août 2020).

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Publié le 8 septembre 2020