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Une application ludique proposée aux citoyens d’Auvergne-Rhône-Alpes : Captothèque

Depuis le 21 septembre 2020, une expérience est menée auprès des citoyens lyonnais, grenoblois et clermontois. Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, un réseau en charge de la surveillance de la qualité de l’air, prête des capteurs à ses citoyens afin qu’ils participent librement à la mesure de la qualité de l’air. 

Chaque mois, pendant dix mois, quinze personnes sont sélectionnées pour contribuer à cette expérience inédite. Ces volontaires ont à disposition une application gratuite, téléchargeable sur leur téléphone (à l’exception de l’Iphone) : Captothèque [1]. Des sessions de quinze jours sont programmées, pendant lesquelles chaque personne sélectionnée, peut mesurer la qualité de l’air. Un partage des expériences est réalisé à la fin de chaque session.

Des révélations surprenantes à venir

L’objectif de cette expérience est de s’interroger sur le taux de dangerosité des différentes sources de pollution auxquelles sont exposés régulièrement les citoyens : en centre-ville, dans l’habitacle d’une voiture (vitres ouvertes ou fermées, climatisation active ou non), l’émanation des fumées de bougies dans une pièce, etc. Il s’agit de connaître les risques encourus dans ces diverses situations par la mesure de la qualité de l’air. Pour cela, les citoyens sélectionnés enregistrent leurs données pendant leur trajet vers leur travail, dans leur bureau, les émanations des gaz d’échappement, chez eux avec comparaison de l’air avant et après l’aération du domicile, etc.

Le journal 20 Minutes2 a participé à cette expérience en avant-première. Voici quelques-uns de leurs résultats :

-        Les courbes des vapeurs émises par les cigarettes électroniques font état de taux très importants de particules fines en seulement quelques dixièmes de seconde : 5.537 µg/m3, soit 80 fois plus que les émissions de particules fines relevées lors d’une promenade près de la gare de la Part-Dieu, à Lyon.

-        Les fumées des bougies parfumées révèlent des émanations plus nuisibles que celles des gaz d’échappement d’une citadine classée en vignette Crit’Air [2].

L’étude va permettre de sensibiliser la population sur la présence de dangers inattendus. Claire Labartette, correspondante territoriale d’Atmo explique : « Il y a souvent une méconnaissance des sources et des phénomènes à l’origine des épisodes de pollution ».
Andrew Frei, en charge de la conception de Captothèque, espère susciter la curiosité et une prise de conscience des citoyens ainsi qu’un changement des comportements. Il compte sur la diffusion de cette expérience par les divers échanges entre citoyens qui en découleront.
Au 15 novembre 2020 (relevé effectué à 18 h) 1845 personnes ont participé à cette expérience. Vous pouvez les retrouver ici.

La Fédération Atmo France

La Fédération Atmo France est créée en 2000 [3] par les Associations de Surveillance de la Qualité de l’Air (ASQA) [4]. C’est une association régie par la loi 1901. Atmo France est chargée de représenter les ASQA au niveau national et également de partager leurs moyens et expertises. L’objectif d’intérêt général poursuivi est d’équiper la France d’un dispositif assurant la surveillance de la qualité de l’air et de son amélioration. Ils mettent en place diverses actions, par exemple, des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des différents acteurs nationaux (élus, préfets, Ministères) et les parties prenantes.

©Génération Sans Tabac


[1] Captothèque, Le Concept, www.captotheque.fr (consulté le 16 novembre 2020).

[2] Site 20 minutes, Lyon : Des capteurs prêtés aux citoyens pour explorer librement la qualité de l’air, www.20minutes.fr (le 16 septembre 2020, consulté le 15 novembre 2020).

[3] Atmo-France, La fédération Atmo-France, www.atmo-france.org (consulté le 16 novembre 2020).

[4] Ibid. LesAASQA, crées dans les années 1970, sont des associations agrées par l’Etat. Elles se situent dans chaque région administrative en France métropole et outre-mer. Elles surveillent en permanence la qualité de l’air. Elles accompagnent également les acteurs du secteur publics et grand public à la transition écologique.

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Publié le 17 novembre 2020