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Un rebond des espaces sans tabac

Si la loi Evin de 1991 puis son décret d’application Bertrand de 1992 régissent désormais l’interdiction de fumer dans les lieux clos à usage collectif [1], un élargissement des lieux sans tabac en extérieur est nécessaire pour limiter efficacement l’exposition au tabagisme et les risques liés. Le label “Espace sans tabac” lancé par la Ligue contre le cancer “pour désintoxiquer la société française”[2] est sous le feu des projecteurs.

Des nouveaux lieux où il est interdit de fumer

L’association « DNF-Pour un Monde ZeroTabac » révélait en 2019, au moyen d’une enquête effectuée par OpinionWay, que 73% des Français étaient favorables à un accroissement de l’interdiction de fumer dans des lieux accueillant du public, comme les abords des écoles, les terrasses, les abribus, les plages ou les stades.

A ce jour, on dénombre près de 1570 espaces sans tabac en France, répartis dans 381 communes et 41 départements. Chaque année, de nouveaux lieux extérieurs s’inscrivent dans le dispositif “espace sans tabac”, grâce à des décrets municipaux. Par exemple, depuis la première plage sans tabac, à Nice en 2011, différentes villes françaises ont emboîté le pas pour atteindre, en 2020, le nombre de 60 plages interdisant la consommation de tabac.

La ville de Paris n’est pas en reste malgré l’absence de plage.
On y compte aujourd’hui 52 parcs sans tabac.

Plus innovant, le parc d’attractions Fraispertuis-City[3], situé à Jeanménil dans les Vosges, est devenu cette année le premier parc d’attraction non-fumeur en France. Sa réouverture est prévue pour le 11 juillet 2020.

Des espaces sans tabac pour dénormaliser le tabac et lutter contre le tabagisme passif

Les espaces sans tabac ont une triple utilité :

• Protéger les non-fumeurs de l’exposition à la fumée de tabac
• Lutter contre la pollution tabagique et les risques d’incendie
• Dénormaliser le tabac.

En multipliant les espaces sans tabac, les associations et municipalités œuvrent pour la protection de la santé et de l’environnement. Promouvoir des espaces sans tabac, c’est agir contre la première cause de mort évitable et contre le premier déchet retrouvé au sol, par ailleurs extrêmement polluant.

Plus important encore, promouvoir des espaces sans tabac c’est aller dans le prolongement de l’interdiction de la publicité en faveur des produits du tabac ou encore de l’introduction des paquets neutres. Interdire le tabac dans la sphère publique, c’est renverser la tendance actuelle qui accorde au tabagisme une image sociale positive qu’il ne mérite pas. Dans les chiffres, plusieurs milliers de Français décèdent chaque année de pathologies induites par l’exposition au tabac des autres (Ils sont presque 1 million, à l’échelle mondiale).

Les « Espaces sans tabac » s’inscrivent en outre dans l’objectif d’atteindre une génération sans tabac d’ici 2032 en ne laissant pas penser aux plus jeunes que fumer est un acte anodin.

©Génération Sans Tabac


[1] Code de la santé publique, Sous-section 3 : Interdiction de fumer dans certains lieux collectifs, www.legifrance.gouv.fr (consulté le 23 juin 2020).

[2] Ligue contre le cancer, Désintoxiquer les espaces publics : espace sans tabac, www.ligue-cancer.net (19 août 2015 – consulté le 23 juin 2020).

[3] MEHL Amandine, En Lorraine, le parc d’attractions Fraispertuis-City devient non-fumeur, www.actu.fr (1er juin 2020 – consulté le 23 juin 2020).

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DNF, Les mégots : du pur poison pour les végétaux, Génération sans tabac (8 juin 2020 – consulté le 23 juin 2020).

DNF – Pour un Monde ZeroTabac | AMK

Publié le 9 juillet 2020