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Tabagisme ultra-passif : les logements où sont passés des fumeurs aussi concernés

UFC- Que Choisir vient de publier une étude sur la contamination de l’air intérieur dans les logements[1]. Cette étude a été réalisée dans 900 logements de profils diversifiés, situés dans des zones géographiques distinctes, rurales, urbaines.

Pour évaluer cette pollution intérieure, les poussières collectées avec des aspirateurs ont été analysées. Ces poussières contiennent de nombreuses substances toxiques, cancérigènes voire reprotoxiques et des perturbateurs endocriniens. Les risques sont liés au fait que l’on respire ces particules, qu’on les touche lorsqu’elles sont en contact de la peau voire qu’elles sont ingérées par les plus petits qui mettent souvent leurs mains à la bouche comme l’a démontré l’étude de Santé Publique France, publiée en septembre 2019 [2]. Lorsqu’il s’agit d’une exposition aux toxiques produits par la consommation de tabac fumé, on parle alors de tabagisme ultra-passif.

Si tout le monde est concerné par cette pollution intérieure, les logements des fumeurs présentent des risques plus élevés. On y trouve en effet non seulement de la nicotine mais aussi des substances cancérigènes, voire mutagènes, comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des métaux lourds dont le cadmium qui est particulièrement dangereux.

Cette pollution intérieure à l’origine du tabagisme ultra-passif est bien évidement particulièrement importante dans les logements de fumeurs.  Mais, elle est aussi notable dans des logements occupés par des non-fumeurs (1) qui ont reçu des fumeurs, lesquels ont diffusé dans le logement ces particules toxiques présentes sur leurs vêtements, leur peau et cheveux, lorsqu’ils sont entrés dans ce logement  et/ou (2) qui ont laissé des fenêtres ouvertes par lesquelles sont passées les particules présentes dans la fumée des cigarettes des fumeurs fumant sur les balcons.

En cette période de confinement, arrêter de fumer est une urgence ; cela protège du tabagisme actif, du tabagisme passif et du tabagisme ultra-passif.

©Génération Sans Tabac


[1] Que Choisir, n° 590, Avril 2020 – Dossier du mois, Pollution intérieure. Trop de contaminants dans nos logements, Elisabeth Chesnais, Sandrine Girollet, Mélanie Marchais, p 16-19

[2] https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2019/polluants-du-quotidien-donnees-inedites-chez-les-enfants-et-les-adultes

| ©Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 19 mars 2020