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Suède

La Suède, bonne élève de l’Union européenne ?

Si l’interdiction de fumer dans les espaces publics fermés se retrouve désormais dans de très nombreux pays, la Suède a pris une longueur d’avance en étendant cette interdiction – cigarette électronique incluse – aux espaces publics de plein air. Fumer à l’intérieur des lieux publics était prohibé dans ce pays depuis 2005.

Une nouvelle loi qui proscrit l’usage du tabac dans certains lieux publics extérieurs

Depuis le 1er août 2019, il est interdit en Suède de fumer dans les lieux publics extérieurs tels que quais extérieurs, abribus, stations de taxi, marchés, terrains de jeux, sorties d’école, etc. Au sud du pays, certaines villes ont également interdit la cigarette sur la plage. Afin d’informer au maximum la population et les touristes, une vaste campagne de sensibilisation a été mise en place.

« Suède sans fumée 2025 »

C’est le nom du plan voulu par le premier ministre, Stefan Lofven. L’objectif : devenir le premier pays à passer sous la barre des 5 % de fumeurs. D’autres pays, comme le Canada, visent ce même chiffre à l’horizon 2035.

Des chiffres encourageants

Aujourd’hui, la Suède détient déjà le record de la plus faible consommation de cigarette. Si en 1970, les Suédois étaient 35 % à fumer quotidiennement, ils n’étaient en effet plus que 7 % en 2017. Et actuellement, moins de 5 % des hommes entre 30 et 44 ans fument chaque jour : l’objectif du plan « Suède sans fumée 2025 » est donc partiellement atteint. Suite logique : on enregistre en Suède deux fois moins de cancers du poumon que dans le reste de l’Europe.

Le cas du « snus »

Si cigarette et vapoteuse sont désormais interdites dans beaucoup d’espaces publics en Suède, le pays a néanmoins obtenu en 1995 – date de son adhésion à l’Union européenne – une dérogation concernant le « snus ». Cette version modernisée du tabac à chiquer se présente sous forme de petits sachets à sucer et est interdite partout ailleurs en Union européenne. S’il a l’avantage de ne pas exposer l’entourage à la fumée, ce substitut peut engendrer chez le consommateur une dépendance à la nicotine, et provoque à haute dose des lésions bucco-dentaires. Il favoriserait également le diabète et certaines formes de cancers, comme ceux du pancréas et du côlon. Il s’agit donc d’une pratique dangereuse sur laquelle informer est essentiel.

©Génération Sans Tabac


[1] DNF, Le snus, une drogue pas si douce que ça !, Génération sans tabac (17 juin 2020 – consulté le 22 juin 2020).

[2] Jean-Baptiste François, La Suède étend l’interdiction de la cigarette à l’extérieur, www.la-croix.com (13 août 2019 – consulté le 22 juin 2020).

DNF – Pour un Monde ZeroTabac | CF

Publié le 23 juin 2020