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STOP identifie 18 nouvelles organisations comme proches de l’industrie du tabac

Le partenariat STOP (Stopping Tobacco Organizations & Products) vient d’annoncer avoir ajouté 18 nouvelles organisations de 10 pays à sa liste des alliés de cette industrie[1] ; il s’agit soit de groupes de façade soit d’organismes tiers faisant la promotion des produits de l’industrie du tabac, tout en se prétendant indépendants.

Alors que le tabagisme diminue dans les pays riches, il continue d’augmenter dans de nombreux pays à revenus faibles ou intermédiaires qui ne disposent pas de politiques de santé publique solide. «Il est primordial de dénoncer les organisations qui semblent indépendantes mais qui aident réellement l’industrie du tabac à saper ces politiques », a déclaré Anna Gilmore, directrice du Tobacco Control Research Group à l’Université de Bath et partenaire de STOP

La liste des alliés de l’industrie de STOP a été lancée en 2019, elle dénonce près de 100 groupes dans 27 pays. Cette mise à jour récente comprend des organisations dont les efforts se concentrent sur les pays à revenus faibles et intermédiaires dont certains ont des populations importantes et des taux de tabagisme élevés. Six pays font leur entrée sur la liste: Bangladesh, Brésil, Mexique, Philippines, Turquie et Ukraine.

Les organisations figurant sur la liste reçoivent un financement ou un soutien de l’industrie du tabac en échange de la promotion de positions politiques favorables à celle-ci, avec notamment l’opposition aux lois de lutte contre le tabac (augmentations des taxes sur le tabac, avertissements sanitaires sur les emballages, restrictions sur le marketing ciblant les jeunes …). En même temps, ces organisations contribuent au blanchiment moral de cette industrie. Il est possible ainsi de citer:

–  Le Centre international d’études politiques, groupe de réflexion basé en Ukraine qui a reçu un financement de Philip Morris International pour des projets liés à la promotion des jeunes filles et des femmes dans la politique ukrainienne.

– L’Institut brésilien pour l’éthique et la concurrence qui a exercé de fortes pressions contre l’augmentation des taxes sur les produits du tabac. Il reçoit un financement dont le montant est non divulgué de la part de la filiale brésilienne de British American Tobacco.

–   La Fondation pour l’élimination du travail des enfants dans la culture du tabac, basée en Suisse, affirme qu’elle «recherche des solutions collaboratives» pour lutter contre l’exploitation des jeunes travailleurs dans l’agriculture du tabac, en particulier en Afrique. Cette fondation a été créée par British American Tobacco et travaillait encore très récemment afin d’influencer les gouvernements et les organisations internationales telles que l’Organisation internationale du travail[2].

©Génération Sans Tabac


[1] https://exposetobacco.org/tobacco-industry-allies/

[2] https://cnct.fr/actualites/ilo-oit-organisation-international-travail-financement-tabac/

| ©Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 20 février 2020