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Risques cardiovasculaires après l’arrêt du tabac : jusqu’à 25 ans de persistance

Les risques cardiovasculaires liés à la consommation de tabac sont aujourd’hui bien connus. Ce que vous ignorez peut-être, c’est que ces risques peuvent, chez les anciens gros fumeurs, persister jusqu’à 25 ans après l’arrêt de la cigarette. Or, la Fédération française de cardiologie[1] nous alerte sur le fait que 25 % des décès liés au tabagisme résultent justement de ces maladies cardiovasculaires.

Des risques multiples qui augmentent avec la consommation

Nous savons aujourd’hui que fumer :
– met les artères en souffrance, provoquant des spasmes pouvant s’avérer fort dangereux,
– modifie la coagulation du sang et inflamme les vaisseaux sanguins, ce qui peut mener, en raison de la formation de caillots, à un infarctus, une phlébite ou encore un AVC (accident vasculaire cérébral),
– diminue le taux de bon cholestérol, ce qui est néfaste sur le long terme au système cardiovasculaire.

Le principal coupable ? Le monoxyde de carbone, qui empiète sur la place de l’oxygène au sein des globules rouges

Par ailleurs, pour une étude du Journal of the American Medical Association[2], des chercheurs ont suivi pendant 26 ans environ 8 000 personnes – dont plus de 2 300 gros fumeurs. Ils ont constaté que sur plus de 2 400 problèmes cardio-vasculaires survenus, une large majorité (1 900 cas) concernaient les gros fumeurs. D’où l’urgence de stopper cette pratique.

Des effets néfastes qui durent dans le temps

Si les risques cardiovasculaires semblent diminuer environ 5 ans après l’arrêt du tabac, ils restent conséquents même 10 ans après la dernière cigarette. La différence de risque avec les non-fumeurs s’observe quant à elle jusqu’à 25 après.

Petit ou gros fumeur, cigarette ou pipe : tous concernés

La Fédération française de cardiologie insiste sur ce point : le risque existe même si on se limite à une cigarette par jour. En effet, cette dernière engendre à elle seule des risques de maladies coronaires 48 % supérieurs à ceux des non-fumeurs.

Tabagisme passif  : les risques existent

La fumée secondaire cause également des ravages. En effet, subir une exposition à la fumée de cigarette 1 à 7 heures par semaine accroît le risque d’infarctus de 24 %. Ce risque augmente de 62 % si l’exposition est supérieure à 22 heures.

Ainsi, encore une fois, si l’arrêt du tabac est une sage décision, l’idéal reste de ne jamais commencer !

©Génération Sans Tabac


À lire également
[i] « Le tabagisme, un facteur de risque d’accident vasculaire cérébral »
https://www.generationsanstabac.org/actualites/le-tabagisme-un-facteur-de-risque-daccident-vasculaire-cerebral/

Mégane Fleury, « Tabagisme : les risques cardiovasculaires persistent 25 abs après l’arrêt », www.pourquoidocteur.fr, 31 août 2019, https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/30117-Tabagisme-risques-cardiovasculaires-persistent-25-ans-l-arret

[1] https://www.fedecardio.org/Je-m-informe/Je-dis-non-au-tabac/les-mefaits-du-tabac-sur-le-coeur-et-les-vaisseaux

[2] https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2748507

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Publié le 9 juin 2020