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Relever l’âge minimum de vente du tabac pour freiner le tabagisme chez les jeunes

Le tabagisme est une épidémie pédiatrique. En effet, la plupart des gens commencent à fumer leur première cigarette aux alentours de 13 – 14 ans et ils tombent très rapidement, sans forcément s’en rendre compte, dans une dépendance à l’égard des produits du tabac.

Âge légal minimum de vente des produits du tabac

Une des mesures les plus efficaces pour réduire l’accès des jeunes aux produits du tabac consiste à établir une politique d’âge minimum de vente. Le traité de l’OMS, la convention cadre pour la lutte antitabac prévoit un article particulier à ce sujet[1].  L’efficacité de cette mesure est conditionnée au fait qu’elle soit pleinement appliquée et donc effective. Dans le monde entier, lorsqu’il existe des législations dans ce domaine, l’âge minimum pour acheter des cigarettes ou d’autres produits du tabac et de nicotine varie entre 16 ans et 25 ans (Sri Lanka)[2]. 22 pays déclarent ne pas avoir d’âge minimum de vente en place. Alors que les pays tentent de limiter les conséquences dévastatrices du tabagisme chez les jeunes, le relèvement de l’âge minimum de vente du tabac à 21 ans se développe. La « Tobacco 21 law »[3] prend de plus en plus d’ampleur à travers le monde et particulièrement aux Etats-Unis où de plus en plus d’états adoptent cette mesure.

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Efficacité des politiques de hausse de l’âge minimum

Les recherches montrent que la plupart des fumeurs adultes ont commencé à consommer du tabac à l’adolescence. Les risques pour eux de mourir d’une maladie liée au tabac en sont majorés. Relever l’âge minimum légal pour acheter des produits du tabac est une stratégie efficace de prévention qui rend plus difficile pour les jeunes l’accès aux produits du tabac et de la nicotine à un moment où leur cerveau peut être particulièrement vulnérable aux effets de la nicotine. Ainsi les restrictions d’accès des jeunes à l’égard des produits concernent aussi bien les produits du tabac classiques : cigarettes traditionnelles, tabac à rouler, papier à cigarettes que les nouveaux produits du tabac (tabac chauffé) et de la nicotine (cigarettes électroniques, e-liquides) pour éviter tout transfert possible.

Considérations clés pour une effectivité maximale[4]

Cette disposition d’un accroissement de l’âge minimum auquel vendre un de ces produits apparaît prometteuse dès lors qu’elle est mise en place sur la base de bonnes pratiques. S’agissant d’une interdiction de vente, l’obligation doit avant tout incomber au vendeur de produits du tabac et être assortie de contrôles et de sanctions dissuasives en cas de manquements.

Cette mesure s’inscrit par ailleurs dans le cadre d’une stratégie globale de prévention du tabagisme des jeunes comportant des hausses de taxes régulières et significatives, le développement de lieux sans tabac, la suppression de toute promotion en faveur des produits du tabac et de la nicotine pour assurer une cohérence avec la mesure etc.

Pour en savoir plus sur l’interdiction de vente aux mineurs (en France)

©Génération Sans Tabac


[1] Article 16 de la CCLAT https://www.generationsanstabac.org/application-de-la-cclat-par-les-parties/

[2] https://tobaccoatlas.org/2020/06/25/tobacco-21-policies-raising-the-minimum-age-of-sale-of-tobacco-to-curb-youth-smoking/

[3] https://www.fda.gov/tobacco-products/retail-sales-tobacco-products/tobacco-21

[4] https://cnct.fr/actualites/linterdiction-de-vente-de-tabac-aux-mineurs-une-mesure-largement-inappliquee/

©Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 7 juillet 2020