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Philip Morris poursuit son offensive de charme en faveur du tabac chauffé

Le plus grand fabricant de tabac au monde, Philip Morris International (PMI), poursuit ses efforts pour se présenter comme une organisation vectrice de santé par la promotion d’un monde sans fumée – mais bien évidement pas sans tabac. Dans un contexte de baisse des ventes des cigarettes traditionnelles, le patron de Philip Morris, André Calantzopolous, encourage la promotion et les campagnes d’informations sur les produits alternatifs dans un but unique de profits. Il cherche à améliorer les relations de sa compagnie avec la communauté mondiale de la santé en se positionnant comme pionnier dans le domaine des produits du tabac à «risque réduit», qui, selon PMI, pourraient sauver des millions de vies en offrant aux fumeurs des alternatives moins nocives aux cigarettes. Pour ce faire, le patron de PMI demande ainsi la mise en place de règles différentes, en matière de fiscalité et de messages sanitaires sur les emballages, et surtout, l’autorisation de faire de la publicité pour ces nouveaux produits. Céder à ces demandes signifierait un retour en arrière de plusieurs décennies à l’époque où l’industrie du tabac forgeait le doute et manipulait l’opinion publique sur les réels méfaits du tabagisme sur la santé.

La promotion par l’industrie du tabac d’une pseudo-réduction des risques remonte aux  années 1920 ; Lucky Strike se présentait alors comme « moins irritant pour la gorge« . Lorsqu’après la seconde guerre mondiale les scientifiques ont démontré de façon formelle le lien de causalité entre le tabagisme et le cancer du poumon, les fabricants ont introduit les filtres, puis, à la fin des années 1960 les cigarettes «légères».

Tous ces nouveaux produits ont été conçus pour que les gens continuent de fumer en leur donnant l’impression que leur consommation était moins dangereuse pour leur santé. Comme il est désormais scientifiquement démontré, aucune de ces « innovations » ne protégeait la santé des fumeurs, voire certaines augmentaient les risques, ce que l’industrie savait pertinemment.

Au cours de la dernière décennie, la mise en œuvre des mesures recommandées par la Convention Cadre de l’OMS pour la Lutte Anti-Tabac (CCLAT) comme les augmentations de taxes, les avertissements sanitaires et les paquets neutres, l’interdiction de fumer dans les lieux publics, ont fait reculer les ventes de cigarettes mettant en péril l’avenir du cartel du tabac. Pour éviter de disparaitre, ces entreprises élaborent de nouvelles stratégies de survie reposant à nouveau sur une pseudo-réduction de risque, avec la promotion d’un monde sans fumée par le biais du tabac chauffé.

©Génération Sans Tabac


| ©Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 22 janvier 2020