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L’OMS impulse un consortium pour aider à l’arrêt du tabac

Le Directeur-Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé le 5 novembre 2021 le lancement d’un Consortium pour l’arrêt du tabac, destiné en priorité aux pays à revenu faible ou intermédiaire.

L’accès aux soins est un enjeu permanent des questions de santé ; il se pose aussi en matière d’arrêt du tabagisme. Parmi les 1,3 milliard de fumeurs que compte la planète, seuls 30% ont accès aux dispositifs de prise en charge de l’arrêt du tabac. C’est ce constat qui a conduit l’OMS à mettre sur pied, sous son égide, un consortium dédié à l’arrêt du tabac afin d’en garantir l’accessibilité à tous, et plus particulièrement aux fumeurs des pays à revenu faible ou intermédiaire[1].

Un organisme dédié à l’arrêt du tabac

Le Tobacco Cessation Consortium de l’ONU, plus simplement appelé « le Consortium », devrait non seulement permettre à chaque fumeur de tabac de s’informer sur les traitements pour arrêter de fumer, mais aussi d’accéder à ces traitements et aux conseils basés sur les preuves scientifiques.

Plusieurs activités potentielles sont envisagées pour ce Consortium :

  • Etablir les traitements reconnus et validés en matière d’arrêt du tabac, que sont les traitements nicotiniques de substitution (TNS), le bupropion et la varénicline.
  • Rassembler des fonds du monde entier pour alimenter les activités d’arrêt du tabac.
  • Servir de plateforme et d’incubateur pour des solutions innovantes incluant les technologies numériques tels que les outils de discussion (« chat ») ou les moteurs de recherche, en les reliant à l’application pour mobiles « Be Healthy Be Mobile Initiative » mise au point par l’OMS et l’Union Internationale des Télécommunications (ITU).
  • Fournir des pistes de recherche et de développement sur les traitements de la dépendance nicotiniques.
  • Servir de plateforme de connaissances aux pays qui cherchent des ressources et des conseils pour renforcer leurs outils et leurs services d’aide à l’arrêt du tabac, en actualisant la liste des traitements essentiels.
  • Constituer un programme d’investissement pour l’arrêt du tabac.

Une démarche qui nécessite une implication des pays contributeurs

L’établissement de ce Consortium exige cependant des investissements non négligeables de la part des pays contributeurs, mais qui bénéficient d’un important retour sur investissement. L’OMS a ainsi défini une méthodologie de programme d’investissement permettant à un pays d’évaluer ses priorités politiques et économiques, d’analyser le coût global du tabac dans l’économie nationale et d’estimer les coûts et les bénéfices des interventions portant sur le tabac. L’OMS a par exemple établi qu’un investissement de 1,68 $ par habitant sur une période de dix ans peut générer des dizaines de millions d’arrêts du tabac et épargner plusieurs millions de vie .

La mise en place du Consortium semble d’autant plus d’actualité dans le contexte de la crise sanitaire de la COVID-19, où des millions de fumeurs ont pris conscience de leur plus grande vulnérabilité face au virus et ont souhaité s’engager dans une démarche d’arrêt du tabagisme.

Mots-clés : arrêt du tabac, Consortium, OMS

©Génération Sans Tabac

MF


[1] World Health Organization, WHO Director-General approves tobacco cessation consortium, publié le 5 novembre 2021, consulté le 8 novembre 2021.

Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 9 novembre 2021