Cette année, le mois sans tabac coïncide avec un deuxième confinement en France. Comment gérer l’arrêt de la cigarette en cette période particulière et stressante ? Aubaine ou menace au succès dans le sevrage ?
Apprendre à gérer un stress supplémentaire
Dr Olivier Galera, tabacologue à la clinique de rééducation vasculaire et pulmonaire de Saint-Orens (Haute-Garonne) qui est à l’origine de STEP (Sevrage Tabagique Education Prévention), premier programme d’éducation thérapeutique lié au tabac en Occitanie, est interrogé dans un article de La Dépêche. Il estime que si « lors du premier confinement, environ 25 % des fumeurs ont augmenté leur consommation », c’est notamment à cause du stress supplémentaire que génèrerait le manque, la période du confinement étant déjà stressante en elle-même. C’est la raison pour laquelle l’accompagnement du patient en sevrage par des professionnels de santé est au centre du débat et au cœur de la mission de STEP.
L’addiction à la cigarette : une « maladie du cerveau »
Selon le Dr Galera, « être dépendant de la nicotine, c’est une maladie du cerveau, une dérégulation du circuit de la dopamine (circuit du plaisir). Et cette maladie a été délibérément inoculée aux fumeurs par les industriels du tabac pour en faire des clients à vie ». C’est pour cette raison que la motivation à elle seule ne suffit souvent pas : moins de 8% des fumeurs parviennent à arrêter par leur seule volonté. Le mois sans tabac est donc le moment parfait pour que les professionnels puissent tendre la main aux fumeurs désireux d’arrêter. Enfin, comme le précise Dr Galera, cette période peut aussi être celle de la réflexion et de la prise de conscience : « au-delà de l’aspect santé, très important, le sevrage tabagique peut aussi être envisagé comme le moment où on refuse d’être le client d’une industrie qui pollue, déforeste et fait travailler des enfants ».
Cette actualité reprend un article de La Dépêche :
Site La Dépeche, Mois sans tabac : le confinement est-il une bonne occasion d’arrêter de fumer ?, www.ladepeche.fr (le 03 novembre 2020, consulté le 05 novembre 2020)