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Malgré la pandémie, les progrès de la lutte antitabac mondiale sont « considérables », selon l’OMS

Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé montre une évolution positive de la lutte contre le tabagisme à l’échelle internationale, et ce malgré le contexte de pandémie de Covid-19.  Selon l’OMS, si cette tendance à la baisse est encourageante, elle demeure cependant inégale selon les régions. Ainsi, l’accélération de la mise en place de mesures éprouvées et prévues dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) doit être une « priorité et un pilier important de la santé publique »[1].

Selon l’OMS, les politiques publiques mondiales ne se sont pas détournées de la lutte contre le tabagisme, mais ont au contraire réalisé des « progrès considérables », permettant une réduction de la prévalence tabagique dans 150 pays dans le monde.

Une diminution de la prévalence, mais pas du nombre de consommateurs

Dans 60 pays, la dynamique de consommation tabagique leur permettra d’atteindre un objectif de réduction de la prévalence de 30%, entre 2010 et 2025. Le nombre de pays pouvant atteindre cet objectif de santé publique a doublé depuis 2019. Toutefois, si le taux de fumeur diminue, la croissance démographique empêche que cette diminution de la prévalence se traduise par une diminution du nombre de consommateurs. Selon l’OMS, il est nécessaire d’intensifier la réduction de la prévalence tabagique pour renverser cette tendance. Par ailleurs, la lutte contre le tabagisme doit avoir une approche exhaustive sur les modes de consommation tabagique. En effet, selon le rapport, un tiers des consommateurs de tabac ne sont pas fumeurs de cigarettes, et privilégient des modes de consommation alternatifs (cigares, pipes, tabac à mâcher, snus, etc).

En Europe, une situation en demi-teinte

Dans la région européenne de l’OMS, environ 180 millions de personnes sont actuellement fumeuses, pour une prévalence tabagique moyenne de 25%, soit trois points au-dessus du taux de fumeurs moyen mondial. Ce chiffre cache de fortes disparités de genre : en Europe, 18% des femmes sont actuellement fumeuses, contre 33% chez les hommes. Toutefois, les femmes en Europe sont les plus lentes du monde à réduire leur consommation tabagique, tandis que la région européenne est la seule en mauvaise position pour réduire la consommation des femmes de 30% d’ici 2025. Pour cette raison, l’OMS souligne la nécessité de davantage intégrer la question du genre dans les politiques antitabac. La situation pour les jeunes générations est également plus dégradée en comparaison de la situation mondiale. On estime en effet que près de 14% des garçons et 12% des filles sont aujourd’hui fumeurs en Europe.

Mots clés : OMS, Covid, Prévalence, Europe

©Génération Sans Tabac

FT


[1] Organisation mondiale de la santé, WHO global report on trends in prevalence of tobacco use 2000-2025, fourth edition, 16/11/2021, (consulté le 21/12/2021)

Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 23 décembre 2021