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L’influence de la génétique sur le tabagisme

Une nouvelle étude de l’University de Yale révèle des marqueurs génétiques qui pourraient prédire quelles personnes sont plus susceptibles de commencer à fumer et d’arrêter de fumer par rapport à d’autres.

L’étude a été publiée dans la revue Nature le 20 octobre et a été co-écrite par le professeur de psychiatrie de la Yale School of Medicine Ke XU et le doctorant en biostatistique Boyang LI. Les chercheurs ont identifié 99 variantes génétiques liées à l’initiation au tabac et 13 variantes liées au sevrage tabagique. Cette recherche a été financée par le ministère américain des anciens combattants et faisait partie de son programme Million Veteran.

Une étude menée sur des vétérans

Plus de 825 000 vétérans ont participé au Programme, dont l’objectif est de comprendre comment les facteurs génétiques et environnementaux affectent la santé des individus.

Les chercheurs Xu et Li ont comparé les génomes, très diversifiés, de ces individus. Avec cette large cohorte, ils ont pu accéder à des données collectées sur une longue période par rapport aux antécédents tabagiques des patients. Ils ont ensuite identifié des lieux de variations génétiques qui peuvent être liés à la probabilité qu’un patient fume ou non.

L’intérêt de cette étude tient au fait qu’une fois que certains marqueurs génétiques qui augmentent la probabilité qu’un individu fume sont identifiés, il devient possible de traiter plus efficacement les personnes présentant ces facteurs de risque de manière plus ciblée.

Un facteur parmi d’autres

Alors que l’étude se concentre sur la façon dont la génétique d’une personne affecte son comportement de fumeur, le Dr. Xu a précisé que les gènes ne sont pas le seul facteur déterminant de la prévalence ou du sevrage tabagique. L’influence génétique du tabagisme serait d’environ 40 à 50%, ce qui signifie que d’autres facteurs environnementaux ont un rôle à jouer (l’éducation ou la politique liée au tabagisme comme les taxes ou les règlementations notamment).

La génétique contribue donc de manière significative au risque de tabagisme sans en être l’unique déterminant. Antonio Giraldez, président du département de génétique de l’université, exprime que la prochaine étape de cette recherche est de reproduire l’étude avec une autre grande cohorte, pour affiner les résultats.

©Génération Sans Tabac


Cette brève reprend la publication du Yale Daily News en parallèle de l’étude :

FLORES Kaitlin, PROMAN Amre, Smoking and quitting may be genetic, new research indicates, www.yaledailynews.com (le 05 novembre 2020, consulté le 12 novembre 2020).

 DNF – Pour un Monde ZeroTabac |

Publié le 13 novembre 2020