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L’écoute téléphonique au service du sevrage tabagique des patients atteints de cancer

Une écoute téléphonique fréquente et durable, de la part de professionnels du sevrage tabagique, pourrait aider des patients atteints de cancers à arrêter de fumer.

Les patients récemment diagnostiqués avec un cancer et qui fument sont plus susceptibles d’arrêter définitivement le tabac s’ils reçoivent des conseils et une écoute téléphoniques fréquents et durables : c’est l’information que révèle une enquête menée par des chercheurs de l’hôpital de Massachusetts (Massachusetts General Hospital – MGH) publiée dans le JAMA (Journal of the American Medical Association) en octobre 2020.

Améliorer son confort de vie en tant que patient atteint de cancer en arrêtant la cigarette

Lorsqu’un patient qui fume est diagnostiqué avec le cancer, l’aide au sevrage tabagique n’est pas toujours une des priorités, à part lorsqu’il s’agit de cancers directement reliés à la cigarette comme le cancer du poumon. Ainsi, l’étude estime qu’entre 10 et 30% des fumeurs continuent à fumer après avoir été diagnostiqués malades du cancer. Par ailleurs, plus de la moitié de ceux qui parviennent à arrêter reprennent dans la foulée. L’espoir qui se cache donc derrière cette étude c’est que les patients qui font face au cancer, en général, puissent mieux répondre au traitement contre leur maladie et bénéficient d’une meilleure qualité de vie globale en arrêtant la cigarette durablement.

Une étude basée sur 303 patients atteints du cancer

Cette étude a donc impliqué 303 patients atteints de différentes formes de cancers. La moitié d’entre eux ont reçu un appel 4 fois par semaine pendant un mois. L’autre groupe a reçu un programme similaire de conseils et d’écoute téléphoniques, avec quatre séances supplémentaires toutes les deux semaines pendant deux mois, et trois séances de « boosting » mensuelles en plus. Finalement, parmi ceux qui avaient reçu le programme intensif, 34.5% avaient arrêté de fumer, alors qu’ils s’élevaient seulement à 21.5% pour ceux qui n’avaient pas reçu le programme intensif. Plus susceptibles de s’arrêter donc, mais également de rester non-fumeurs sur la durée. Cette étude montre que l’aide au sevrage tabagique et notamment l’écoute et le conseil téléphonique, d’autant plus en cette période de crise sanitaire, devrait être proposée et utilisée plus systématiquement pour les patients.

©Génération Sans Tabac


Cette actualité reprend un article publié sur le site de Medical Press :

Medical Press, Long-term, frequent phone counseling helps cancer patients who smoke quit, www.medicalxpress.com (13 octobre 2020, consulté le 14 octobre 2020).

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Publié le 21 octobre 2020