Actualités

tabagisme-accident-vasculaire-cerebral

Le tabagisme, un facteur de risque d’accident vasculaire cérébral

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une pathologie fréquente et grave. Elle se définit comme l’arrêt brutal de l’irrigation sanguine d’une ou plusieurs zones cérébrales. Privées d’oxygène, ces zones peuvent s’en retrouver endommagées de façon irréversible. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 17,7 millions de décès sont imputables aux maladies cardio-vasculaires, soit 31 % de la mortalité totale mondiale. Environ, 7.4 millions de décès sont dus à une cardiopathie coronarienne et 6,7 millions auraient pour origine un AVC[1].

Par ailleurs, des études ont mis en évidence une corrélation entre la consommation de tabac et le risque d’accident vasculaire cérébral, tant chez les hommes que chez les femmes. En effet, pour un fumeur, une consommation régulière de tabac multiplie par 2 les risques d’AVC, en comparaison avec un non-fumeur, et pire encore, par 4 chez les femmes fumeuses utilisant une pilule contraceptive. Ainsi, le tabac serait responsable d’un AVC sur quatre[2].

La fumée de cigarette recèle près de 7 000 substances chimiques[3], parmi lesquelles plusieurs pourront avoir une incidence néfaste sur le système cardiovasculaire. Le principal coupable étant le monoxyde de carbone qui se forme lors de la combustion de la cigarette, et qui est inhalé par le fumeur.

Dans l’organisme du fumeur, le monoxyde de carbone rejoint le sang et prend la place de l’oxygène sur les globules rouges. Pour compenser ce manque, l’organisme augmente alors la fréquence cardiaque et la pression artérielle, tous deux facteurs de risque dans les accidents vasculaires cérébraux. En outre, la nicotine participe elle aussi à ce phénomène[4] en augmentant le risque sur la paroi interne des artères qui s’épaississent et contribuent ainsi à obstruer la circulation sanguine. De même, en agissant sur la vasomotricité des vaisseaux sanguins, les substances toxiques des produits du tabac diminuent le flux sanguin et incitent l’organisme à fabriquer davantage de globules rouges pour compenser le manque d’oxygène parvenant au cerveau.
Quels que soit l’âge, la quantité ou le nombre d’années du tabagisme, arrêter de fumer réduit voire fait disparaître ces risques.

©Génération Sans Tabac


[1] https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cardiovascular-diseases-(cvds)

[2] https://www.stop-tabac.ch/fr/les-maladies-liees-au-tabac/les-maladies-consecutives-au-tabagisme-2/l-accident-vasculaire-cerebral-avc

[3] https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/tabac/documents/rapport-synthese/exposition-a-la-fumee-de-tabac-sur-le-lieu-de-travail-et-au-domicile-entre-2014-et-2018-resultats-du-barometre-de-sante-publique-france

[4] https://www.fedecardio.org/Je-m-informe/Je-dis-non-au-tabac/les-mefaits-du-tabac-sur-le-coeur-et-les-vaisseaux

 ©DNF – Pour un Monde ZeroTabac |

Publié le 23 avril 2020