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Le Mexique interdit la vente de cigarettes électroniques

À l’occasion de la journée mondiale sans tabac qui s’est tenue le 31 mai dernier, le président de la république du Mexique a signé un décret interdisant la commercialisation et la circulation des cigarettes électroniques, qu’il estime nocives pour la santé. Il sera également interdit de fumer du tabac dans le centre historique de la capitale Mexico[1].

En 2020, le président avait déjà publié un décret interdisant l’importation et l’exportation de cigarettes électroniques et de produits du tabac chauffés afin de protéger les jeunes contre le risque de dépendance à la nicotine[2]. Une interdiction mise en place en octobre 2021 mais, selon le vice-ministre de la santé, Hugo Lopez-Gatell, des commerçants continuaient d’écouler leur stock. Le Mexique rejoint ainsi les 31 autres pays dans le monde ayant interdit la vente de produits du vapotage.

Des dispositifs qui ne peuvent pas être considérés comme des « alternatives »

Pour Hugo Lopez-Gatell, qui qualifie la communication autour des nouveaux produits de la nicotine de « propagande » de l’industrie du tabac, déclarer que ces produits sont moins nocifs ou sont des « alternatives » moins risqués est un mensonge.

Le gouvernement mexicain dénonce tout particulièrement la diversité des arômes disponibles et le marketing autour des produits du vapotage qui ciblent directement les adolescents.

Une nouvelle mesure qui renforce la réglementation des produits de la nicotine

En décembre 2021[3], le Sénat mexicain avait approuvé à l’unanimité des amendements à la législation sur le contrôle du tabac qui incluent une interdiction totale de la publicité, de la promotion et du parrainage du tabac. Les nouveaux amendements interdisent également de fumer – y compris l’utilisation de cigarettes électroniques ou de produits du tabac chauffés – dans tous les espaces à usage collectif, rendant la loi mexicaine antitabac conforme à la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte antitabac, que le Mexique a ratifiée en 2004.

Près de 14 millions de Mexicains, soit 17 % de la population âgés de plus de 15 ans fument régulièrement du tabac (un homme sur 4 et une femme sur 13). Environ 51 500 Mexicains meurent chaque année de maladies liées au tabac, ce qui représente 10 % de l’ensemble des décès du pays.

Des réglementations sur le vapotage qui se renforcent en Amérique latine

Avec cette nouvelle réglementation, le Mexique rejoint d’autres pays de la région[4], comme le Brésil, où les autorités sanitaires ont imposé des restrictions à l’importation, à la commercialisation et à la publicité des cigarettes électroniques. Au Panama, milieu 2021, l’Assemblée nationale souhaitait adopter un projet de loi visant à interdire l’utilisation et la commercialisation de cigarettes électroniques, mais le président Laurentino Cortizo y a opposé son veto.

En mars 2021, le Sénat chilien a adopté un projet de loi visant à modifier la loi sur le tabac et à réglementer la vente, la publicité et la consommation des cigarettes électroniques, en interdisant leur vente aux mineurs. Ce projet est en attente de discussion à la Chambre des députés.

Mots-clés : Mexique, vapotage, cigarettes électroniques, nicotine, interdiction

©Génération Sans Tabac

AE


[1] La cigarette électronique interdite au Mexique, Le Monde, 31 mai 2022, consulté le 7 juin 2022

[2] Génération sans tabac, Le Mexique interdit l’importation de cigarettes électroniques et de produits du tabac chauffés, 20 mars 2020, consulté le 7 juin 2022

[3] Génération sans tabac, Le Mexique renforce ses mesures de lutte contre le tabagisme, 16 décembre 2021, consulté le 7 juin 2022

[4] Prohíben venta de cigarrillos electrónicos en México, Los Angeles Times, 31 mai 2022, consulté le 7 juin 2022

Comité national contre le tabagisme |

Publié le 8 juin 2022