Actualités

mois-sans-tabac-2020

Contexte singulier pour l’édition 2020 de Mois Sans Tabac

Pour la 5ème année consécutive le mois de novembre commence avec le lancement de Mois Sans Tabac, une opération qui prend une tournure particulière avec le confinement et la pandémie de Covid 19. Une occasion de renforcer la communication sur les bénéfices de l’arrêt et de développer de nouveaux modes d’accompagnement. 

Mois Sans Tabac est une opération nationale de santé publique coordonnée par l’agence Santé Publique France, en partenariat avec l’Assurance maladie et Santé publique France. Cette opération vise à encourager et soutenir les fumeurs dans l’arrêt du tabac, tout au long du mois de novembre, par des actions de communication et de prévention locales.

Pourquoi pendant un mois ? Car après 28 jours consécutifs d’arrêt, les chances d’arrêter définitivement sont multipliées par 5.

Faire du confinement l’occasion pour arrêter de fumer

Selon une enquête de Santé Publique France[1], un peu plus d’un quart des fumeurs ont déclaré avoir augmenté leur consommation de tabac pendant la période du premier confinement (17 mars au 11 mai 2020). Une augmentation expliquée par le manque d’activité et le stress corrélés au risque d’anxiété et de dépression.  L’expérience du premier confinement a également souligné qu’une proportion non négligeable de fumeurs : plus d’un fumeur sur 6 avait au contraire réduit sa consommation.

Aussi, ce nouveau confinement ne doit pas être un frein à l’arrêt, il peut même être l’occasion de changer ses habitudes et de trouver de nouveaux rituels si on est en télétravail. C’est ce que rappelle Jean-Pierre Couteron de la Fédération Addictions[2], le tabagisme est parfois rattaché à des rituels, notamment sociaux : « Sans pause-café avec les collègues, sans soirées le week-end, l’envie de cigarette peut en effet être moins fréquente. »

De plus, les aides à l’arrêt restent disponibles, il est possible de consulter des médecins, des tabacologues et d’acheter des substituts nicotiniques dans les pharmacies. Les interventions de santé numérique personnalisées se sont adaptées à la crise sanitaire et peuvent se faire à distance :

  • L’application Tabac Info Service propose des coachings personnalisés et des conseils dispensés par des tabacologues. Elle intègre également le suivi des bénéfices de l’arrêt ainsi qu’une évaluation des économies réalisées.
  • Le 3989 est le numéro d’appel de la ligne d’accompagnement téléphonique Tabac Info Service. Des tabacologues experts sont à l’écoute des fumeurs pour répondre à toutes leurs interrogations pendant le sevrage.
  • Un soutien communautaire est proposé via des groupes de médias sociaux et l’accès à l’assistance en ligne et aux services de messagerie.

Les bénéfices de l’arrêt

Dans le contexte de la pandémie actuelle, il est primordial d’arrêter de fumer. Fumer altère les défenses immunitaires et les capacités pulmonaires et il est clairement démontré que les fumeurs présentent un risque majoré de contracter le coronavirus et de développer une forme grave de la maladie.[3]

L’arrêt du tabac présente par ailleurs des avantages immédiats et à long terme pour la santé de tous les fumeurs.

  • Premières heures après avoir arrêté

La fréquence cardiaque et la pression artérielle redeviennent normales. Le taux de monoxyde de carbone dans le sang baisse.

  • 2 semaines à 3 mois après avoir arrêté

La circulation sanguine s’améliore et la capacité pulmonaire augmente.

  • 1 à 9 mois après avoir arrêté

La toux et l’essoufflement diminuent. Les cils bronchiques commencent à retrouver une fonction normale dans les poumons, augmentant leur capacité à évacuer le mucus, à nettoyer les poumons et à réduire le risque d’infection.

  • 1 an après avoir arrêté

Le risque de maladie coronarienne de moitié par rapport à un fumeur. Le risque de crise cardiaque diminue considérablement.

  • 5 ans après avoir arrêté

Le risque de cancer de la bouche, de la gorge, de l’œsophage et de la vessie est réduit de moitié. Le risque de cancer du col de l’utérus tombe à celui d’un non-fumeur. Le risque d’AVC tombe à celui d’un non-fumeur après 2 à 5 ans.

  • 10 ans après avoir arrêté

Les risques de mourir d’un cancer du poumon représentent environ la moitié de ceux d’une personne qui fume encore. Le risque de cancer du larynx et du pancréas diminue.

  • 15 ans après avoir arrêté

Le risque de maladie coronarienne est celui d’un non-fumeur.

Aussi, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique quel que soit l’âge. A 60 ans, il permet de gagner 3 années d’espérance de vie. Il est également très bénéfique pour des personnes ayant déjà développé des problèmes de santé liés à leur tabagisme. Les fumeurs qui arrêtent de fumer après une crise cardiaque réduisent de 50% le risque d’une nouvelle crise.

Mots clés : Mois Sans Tabac, confinement, arrêt du tabac, santé

Pour s’inscrire et en savoir plus

©Génération Sans Tabac


[1] Tabac, Alcool : quel impact du confinement sur la consommation des Français ? Santé Publique France, 13 mai 2020

[2] Charlotte Anglade, Mois sans tabac : et si le confinement était un atout pour arrêter de fumer ?, LCI, 30 octobre 2020, consulté le 2 novembre 2020

[3] Covid 19, fumeurs et vapoteurs il est urgent d’arrêter pour vous et vos proches, CNCT, 26 mars 2020, consulté le 2 novembre 2020

Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 2 novembre 2020