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Japon : le tabac chauffé perturbe l’industrie de la cigarette

Les ventes de tabac à chauffer auraient sensiblement contribué à la décrue des ventes de cigarettes au Japon. C’est ce que révèle une étude intitulée “What Is Accounting for the Rapid Decline in Cigarette Sales in Japan” et publiée dans la revue scientifique International Journal of Environmental Research and Public Health[1], le 20 mai 2020.

Baisse des ventes de cigarette sur le marché japonais au profit des ventes de tabac à chauffer

L’étude s’est penchée plus précisément sur les tendances de ventes des appareils électroniques à base de tabac chauffé, dispositifs actuellement très prisés par la population japonaise et mis en avant par les autorités dans le cadre d’un plan de lutte contre le tabagisme.

En étudiant les données du Tobacco Institute of Japan et de Philip Morris International, une équipe scientifique canado-américaine a fait une corrélation entre la baisse des ventes de cigarettes et la hausse des ventes de tabac à chauffer sur la période 2011-2019. Ils ont ainsi mis en évidence que la consommation de cigarettes au japon avait réduit d’un tiers en 2016, quelques temps après la commercialisation de ces appareils électroniques à base de tabac chauffé sur le sol japonais.

D’après le professeur David Sweanor de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, l’un des auteurs de l’étude, l’intérêt des consommateurs pour le produit et leur motivation auraient fortement contribué à la croissance des ventes de tabac à chauffer. Selon lui, les fumeurs ayant expérimenté le produit ont également largement permis de le faire connaître auprès des autres fumeurs.

Le succès commercial du tabac à chauffer au pays du soleil levant

Les produits de tabac à chauffer et notamment l’IQOS de PMI (représentait 12% des ventes de tabac dans l’archipel en 2017) sont actuellement en plein essor depuis leur entrée sur le marché japonais en 2014.

Rappelons qu’« aucune recherche indépendante n’a pour l’heure réellement pu confirmer la moindre dangerosité de ces produits. Les premières études attesteraient d’une quantité de composés toxiques inférieure à celle comprise dans la fumée de cigarettes conventionnelles, mais sans pour autant pouvoir conclure qu’elles induisent moins de risques sur la santé que les produits de tabac classiques. L’absence de combustion n’empêche ni la production de fumée ni la présence des principaux produits toxiques retrouvés dans la fumée de cigarette. Les tabacs chauffés contiennent en outre de la nicotine conférant à ces produits le pouvoir d’engendrer la dépendance »[2].

©Génération Sans Tabac


[1] https://www.manilatimes.net/2020/06/06/news/world/heated-tobacco-disrupts-cigarette-industry-group/729752/

[2] https://www.revmed.ch/RMS/2018/RMS-N-625/Produits-du-tabac-chauffe-que-faut-il-savoir

[i] « Tabac chauffé, la fausse bonne solution de l’industrie » https://www.generationsanstabac.org/actualites/tabac-chauffe-la-fausse-bonne-solution-de-lindustrie/

 ©DNF – Pour un Monde ZeroTabac |

Publié le 19 juin 2020