Actualités

megot-pollution

Impact écologique : la cigarette pollue plus que la viande rouge

Les effets environnementaux du tabagisme ne se limitent pas à la pollution générée par les mégots de cigarettes. En effet, la culture du tabac, par les ressources qu’elle exige, est une activité énergivore, bien plus importante que celle d’autres secteurs agroalimentaires, comme l’élevage.

Ainsi, selon une étude publiée en 2018 par l’Imperial College de Londres[1], la culture du tabac requiert de grandes surfaces de terrain. 1300 mètres carrés sont par exemple nécessaires pour faire pousser une tonne de tabac, là où une surface équivalente suffirait pour cultiver six tonnes de tomates. Une reconversion des champs de tabac en agriculture nourricière de ces espaces pourrait nourrir entre 10 et 20 millions de personnes dans le monde.

Pour pousser, le tabac demande également beaucoup d’eau : 670 mètres cubes pour une tonne de tabac. C’est autant que le riz, et cinq à huit fois plus pour une quantité équivalente de tomates ou de pommes de terre.

Selon l’étude, derrière chaque cigarette se cachent 3,7 litres d’eau, 3,5 grammes de pétrole et une empreinte carbone équivalente à une émission de 14g de CO2 dans l’atmosphère.

Si l’on prend l’exemple d’une personne ayant fumé un paquet de cigarette par jour pendant cinquante ans, les chiffres sont édifiants :

  • Il faudra 132 arbres pendant dix ans pour compenser son empreinte carbone ;
  • Il aura épuisé autant d’eau que’ la consommation domestique moyenne d’ Français pendant 25 ans ;
  • Il aura fallu mobiliser la même quantité d’énergie qu’une famille indienne pendant quinze ans.

L’industrie du tabac est par ailleurs bien plus énergivore que certains secteurs alimentaires pourtant pointés du doigt. L’étude estime ainsi qu’un fumeur moyen consomme cinq fois plus d’eau et deux à dix fois plus de pétrole qu’un consommateur moyen de viande rouge. Dans son article 18, la Convention-cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la lutte antitabac souligne la nécessité de tenir compte des impératifs environnementaux.

©Génération Sans Tabac



[1] https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.8b01533

| ©Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 18 février 2020