Se fondant sur l’édition 2019 de l’Index global d’interférence de l’industrie du tabac (GTIII)[1], et tout particulièrement sur le chapitre 6 traitant de la problématique du conflit d’intérêts des hauts fonctionnaires qui travaillent pour l’industrie du tabac, Pakistan Today Profit reporte les recommandations formulées et insiste sur la nécessité de mettre fin à ces accords lésant les initiatives pakistanaises en matière de lutte contre le tabagisme[2].
Parmi les 33 pays qui connaissent une forte ingérence de l’industrie du tabac, étudiés sur la période de janvier 2017 à décembre 2018 dans le cadre du rapport 2019 et parmi lesquels figurent la France, le Pakistan enregistre un score de 66 sur l’index. Le pays arrive en seconde position dans le classement des conflits d’intérêts qui persistent.
Même si le rapport 2019 reconnaît les progrès accomplis, notamment avec l’élargissement des mesures préventives sur les paquets de tabac, il fait tout de même état du rôle qu’a joué l’industrie du tabac dans la réduction de la taille des avertissements visuels. En analysant la documentation publique, le rapport est également en mesure de dénoncer l’ingérence de l’industrie du tabac dans les politiques fiscales destinées à réduire le tabagisme. Ce faisant, l’industrie du tabac est parvenue à ébranler les bonnes intentions du gouvernement pakistanais.
Relevant, en outre, plusieurs lacunes en termes de transparence sur la fabrication, sur les parts de marchés, sur les activités de lobbying ainsi que sur les revenus des industriels du tabac, le rapport dénonce une situation favorable à ces tactiques. Qui plus est, les contributions financières de l’industrie du tabac aux parties politiques ou candidats ne sont pas interdites au Pakistan et entrent ainsi en contradiction avec les préconisations de l’article 5.3 de la Convention-Cadre de l’OMS pour la lutte antitabac[3].
[1] https://exposetobacco.org/wp-content/uploads/2019/10/GlobalTIIIndex_Report_2019.pdf
[3] https://www.who.int/fctc/guidelines/adopted/article_5_3/fr/
