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La Fondation pour un monde sans fumée n’agit pas pour la santé publique

La Fondation pour un monde sans fumée, établie avec près de 1 milliard de dollars US de Philip Morris International, fonctionne essentiellement comme un groupe de façade pour les intérêts du cigarettier.

Les appels à la communauté de la santé publique dès lors rejetées à plusieurs reprises, fermement et publiquement, les intérêts de la santé publique et ceux des cigarettiers étant inconciliables :

– L’OMS a clairement indiqué qu’elle ne s’associerait pas à la Fondation;

– L’ONU a confirmé sa politique de non-engagement;

– Plus de 250 organisations et dirigeants de la santé publique ont clairement indiqué que la Fondation «met en œuvre la stratégie de relations institutionnelles de Philip Morris»;

– Ses réunions visant à impliquer la communauté de la santé publique ont été annulées; et,

– Ses revendications d’indépendance ont été réfutées.

Pourtant, à partir son propre site Web, la Fondation pour un monde sans fumée continue de vouloir faire croire que ses intérêts concordent avec ceux de la santé publique, et que son activité va dans le même sens que d’autres organismes de santé. Dans les faits, la Fondation s’emploie à promouvoir les intérêts de son unique bailleur de fonds, Philip Morris. Ce dernier continue de contrer toute politique publique destinée à réduire la consommation de tabac, notamment des jeunes. L’Université de Bath qui publie ses travaux sur le site Tobacco Tactics, ou encore la Southeast Asia Tobacco Control Alliance (SEATCA), ou Stopping Tobacco Organizations and Products (STOP) et Tobacco Free Portfolios (TFP) sont des cibles des attaques de la Fondation, notamment parce que ces organisations de chercheurs et d’acteurs de santé révèlent et alertent sur la stratégie du cigarettier. Ils poursuivent ainsi des travaux de recherches sur les modalités de lobbying de cette industrie ; ils mènent des observatoires permettent de suivre et documenter les pratiques des cigarettiers et ils documentent de manière factuelle, les responsables publiques et les autres acteurs économiques sur la nécessité de contrôler l’activité de l’industrie et de se désengager du secteur du tabac. À une époque où l’objectif de Philip Morris est de convaincre les gouvernements et les organisations internationales qu’elle a changé – tout en continuant à vendre et promouvoir ses cigarettes et à contrer les mesures en réduisant la consommation- , il est stratégiquement avantageux pour la fondation de prétendre qu’elle se rattache à des organisations de confiance. Mais il s’agit d’un discours de façade ne correspondant nullement aux actes et intentions du cigarettier.

Quelques exemples de tentatives d’alliances

En 2019, la fondation a publié une page FAQ relative à son soi-disant «Tobacco Transformation Index» sur laquelle elle prétendait «partager des objectifs communs avec des organisations telles que Tobacco Tactics et SEATCA». Cette référence a depuis été supprimée à la suite d’une lettre de sommation de l’Université de Bath (qui héberge Tobacco Tactics) et de SEATCA.

Plus récemment, en janvier 2020, la Fondation a affirmé dans un blog que les programmes des portefeuilles STOP et Tobacco Free Portfolios étaient «complémentaires» à ceux développés au sein de la Fondation.

©Génération Sans Tabac

| ©Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 9 mars 2020