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Etude BEH : les Français fument de moins en moins

Chaque année, le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de Santé Publique France réalise une étude pour mesurer l’évolution de la consommation de tabac en France. C’est également l’occasion de dresser le bilan du renforcement de la lutte antitabac amorcé depuis 2014 avec le lancement du Programme National de Réduction du Tabagisme (PNRT).

Les chiffres de 2019 du BEH confirment la tendance à la baisse de la prévalence tabagique observée ces dernières années. Si, entre 2018 et 2019, celle-ci n’a pas été aussi importante (-1,4 point), la prévalence tabagique en France est la plus faible jamais enregistrée, avec 30,4% de fumeurs (34,6% des hommes et 26,5% des femmes), et 24% de fumeurs quotidiens.

Entre 2018 et 2019, aucune baisse significative n’a été observée chez les hommes. En revanche, la prévalence a diminué de 2,4 points en un an chez les femmes, passant de 28,9 à 26,5%. Si l’on élargit le spectre temporel, la prévalence du tabagisme est passée en France de 34,3 à 30,4%, entre 2014 et 2019 soit une diminution de 3,9 points et de 11%. Dans le même intervalle de temps, la prévalence tabagique enregistre 5,4 points de baisse (32,9% à 27,5%) chez les hommes et 3,7 points de baisse (24,4% à 20,7%) chez les femmes. Comme le souligne le BEH, « c’est la première fois depuis le début des années 2000 qu’une baisse de cette ampleur est constatée ».

Si la prévalence tabagique selon le niveau de diplôme n’a pas significativement diminué entre 2018 et 2019, on constate une nette amélioration entre 2014 et 2019. Elle est passé de 39,6% à 32% chez les personnes non-diplômées, de 28,9% à 22,4% chez les titulaires du baccalauréat, et de 20,1% à 17,7% chez les personnes ayant un diplôme supérieur à celui du baccalauréat. Seules les personnes avec un diplôme inférieur au baccalauréat n’ont pas vu leur prévalence diminuer.

Les inégalités sociales en termes de tabagisme ne s’accroissent plus depuis 2016, mais restent toutefois très marquées, avec un écart de douze points entre les plus bas et les plus hauts revenus.  Encore aujourd’hui, le tabagisme reste en France un marqueur social.

Ces résultats, qui confirment la tendance à la baisse générale de la prévalence tabagique en France sont encourageants, et viennent couronner l’intensification de la lutte antitabac depuis 2014, qui a notamment permis l’instauration du paquet neutre, des hausses répétées des taxes sur les produits du tabac, un meilleur accompagnement médical dans le sevrage nicotinique, ou l’organisation du Mois Sans Tabac.

La faible évolution de la situation des hommes de 18 à 24 ans, le marquage social persistant que constitue le tabac rappellent que la prévention tabagique est un travail de longue haleine. Ce constat incite à la vigilance des pouvoirs publics et de l’ensemble des acteurs de santé et souligne l’importance de poursuivre les efforts contre le tabagisme, notamment à travers le projet de fond de dénormalisation du tabagisme, porté par l’Alliance contre le tabac.

Pour lire le rapport complet du Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, cliquez sur ce lien

©Génération Sans Tabac


©Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 26 mai 2020