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En Côte d’Ivoire, des journalistes ont bénéficié d’une formation sur les dommages dus au tabac

A l’initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une trentaine de journalistes ivoiriens ont été formés durant trois jours sur les conséquences du tabagisme, afin de mieux être en mesure de sensibiliser la population et les décideurs politiques.

« Nous sommes conscients que nous sommes le 4ème pouvoir. On doit donc mettre ce pouvoir au service de la société. Soyons ambassadeurs de la lutte anti-tabac. » C’est par ces mots que Dimitri Agoutsi, président du Réseau des communicateurs pour la lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme en milieu scolaire et universitaire (RECLTASU), a ouvert la troisième édition de la formation offerte aux journalistes ivoiriens pour attirer leur attention sur les dommages dus au tabac[1].

Alerter la population et sensibiliser les décideurs

Du 26 au 28 avril 2023, dans un hôtel de Dabou, trente journalistes ivoiriens ont bénéficié de cette formation organisée par le RECLTASU, l’OMS et le Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme et les autres addictions (PNLTA). Cette initiative de l’OMS table sur les relais d’opinion que sont les journalistes pour relayer les messages de la lutte contre le tabagisme à la fois vers la population et vers les pouvoirs publics.

« Les médias peuvent ainsi être mis à contribution, pour non seulement provoquer une prise de conscience du public sur les dommages causés par le tabac et l’industrie du tabac, mais aussi pour asseoir les bases d’un soutien du public à une large campagne antitabac et partant, amener les dirigeants à mettre la question du tabagisme sur l’agenda gouvernemental », a ainsi précisé Koné Souleymane, le représentant du directeur de l’OMS pour la région[2].

Les journalistes, cible de choix des industriels du tabac

La sensibilisation des journalistes aux différentes facettes du tabac est un aspect essentiel de la lutte antitabac. Elle permet de déjouer les stratégies de l’industrie du tabac, basées sur une instrumentalisation des sciences et un usage systématique du mensonge et de l’amalgame. Des confusions sont ainsi volontairement entretenues par les industriels, par exemple entre cigarettes électroniques et tabac chauffé, ou entre snus et sachets de nicotine. L’exemple le plus flagrant, généralisé dans la presse française, est l’amalgame entre commerce illicite et achats hors du réseau des buralistes, alors que ces derniers sont pour l’essentiel constitués d’achats transfrontaliers tout à fait légaux. Les journalistes constituent également des relais précieux pour l’industrie du tabac, entre autres dans les pays africains, afin d’agiter la menace de la contrebande et de freiner les augmentations des taxes sur le tabac. Ainsi, par exemple, au Bénin, des ateliers de formations organisés par « l’industrie légale du tabac » à destination de magistrats, douaniers et policiers se concentraient exclusivement sur le commerce illicite sous couvert de participer à la lutte antitabac.

Mots-clés : Côte d’Ivoire, journalistes, OMS., sensibilisation.

©Génération Sans Tabac

MF

[1] Gouza E, Lutte contre le tabagisme : des professionnels des médias en formation à dabou, L’Infodrome, publié le 27 avril 2023, consulté le 28 avril 2023.

[2] Bassolé SB, Côte d’Ivoire-AIP/ L’OMS sollicite la contribution des professionnels des médias pour une  prise de conscience du public sur les dommages causés par le tabac, Agence Ivoirienne de Presse, publié le 27 avril 2023, consulté le 28 avril 2023.

Comité national contre le tabagisme |

Publié le 2 mai 2023