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Empoisonnement à la nicotine : la maladie du tabac vert

La maladie du tabac vert[1][2] est un type d’empoisonnement à la nicotine provoqué par l’absorption transdermique de la nicotine présente à la surface des plants de tabac humides. Les cueilleurs de tabac, dont les vêtements sont saturés de tabac mouillé de pluie ou de rosée du matin, courent un risque élevé de développer cette maladie.

Cette dernière est notamment répandue chez les cueilleurs de tabac asiatiques et sud-américains. Les symptômes de la maladie du tabac vert sont proches de ceux induits par l’exposition aux pesticides ou par l’épuisement par la chaleur. Ainsi, la maladie du tabac vert peut être mal diagnostiquée par des praticiens non familiarisés avec cette maladie. Les symptômes incluent nausées, vomissements, pâleur, vertiges, maux de tête, transpiration accrue, frissons, douleur abdominale, diarrhées, augmentation de la salivation, prostration, faiblesse, essoufflement et baisse occasionnelle de la pression artérielle. Le risque augmente en fonction de l’intensité de l’exposition.

Souvent, les cultivateurs de tabac ne sont pas informés de ces risques et ne prennent donc pas les mesures nécessaires pour éviter cette intoxication. Les mesures à prendre pour réduire ce risque professionnel sont les suivantes : lorsque les vêtements sont mouillés par l’humidité et/ou la transpiration, ils doivent être changés pour maintenir une barrière efficace entre la feuillie de tabac et la peau ; il faut systématiquement porter des gants, un pantalon long et une chemise ample, et les travailleurs doivent se laver les mains fréquemment. Enfin, il est important de sensibiliser les planteurs de tabac à cette maladie et surtout de ne pas laisser travailler les enfants dans les champs de tabac. Ces derniers sont en effet plus sensibles aux effets de la nicotine en général sur leur développement cérébral.

©Génération Sans Tabac


[1] Fotedar, Shailee, and Vikas Fotedar. “Green Tobacco Sickness: A Brief Review.” Indian journal of occupational and environmental medicine vol. 21,3 (2017): 101-104. doi:10.4103/ijoem.IJOEM_160_17

[2] McBride JS, Altman DG, Klein M, et al Green tobacco sickness Tobacco Control 1998;7:294-298.

| ©Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 2 janvier 2020