La consommation de tabac est la première cause évitable de cancers en France et dans le monde[1]. Actuellement, 45 000 personnes meurent chaque année en France d’un cancer lié à leur consommation de tabac ou à une exposition au tabagisme passif. Au total, 30 % des décès par cancer sont dus au tabac (alors qu’environ 1 % sont dus à la pollution).

La présence de plus de 4 000 produits chimiques dans la fumée de tabac, dont au minimum 70 sont cancérigènes, explique ce risque majeur, sachant que le risque de cancer dépend principalement de la durée, en années, du tabagisme et beaucoup moins du nombre de cigarettes fumées par jour. Ainsi, une consommation de quelques cigarettes par jour sur une durée longue (20-30 ans) est un facteur de risque de cancer majeur. L’exposition au tabagisme passif est aussi démontrée comme cancérigène pour l’être humain par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)[2].

Les études épidémiologiques démontrent que la consommation de tabac est la cause directe ou un facteur favorisant d’au moins 17 localisations cancéreuses. Malheureusement, un grand nombre de ces localisations appartiennent à celles qui répondent le moins bien aux traitements actuels. La survie à 5 ans actuelle des patients atteints de cancer du poumon est d’environ 15 %.

Au minimum 80 % des cancers du poumon sont dus au tabac, de même que 70 % des cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage) et 35 % des cancers de la vessie. Le tabac joue aussi un rôle dans la survenue des cancers du pancréas, du foie, de l’estomac, du sein, du colon-rectum, de l’ovaire, …

Concernant le cancer du poumon (22 761 hommes et 10 356 femmes décédés en France en 2018), le risque de survenue d’un tel cancer est 10 à 15 fois plus élevé chez les fumeurs par comparaison aux non-fumeurs. Heureusement, l’arrêt du tabac est efficace pour réduire ce risque ; ainsi, sachant que le risque cumulé de présenter un cancer du poumon pour un fumeur âgé de 75 ans est de 16%, ce risque est respectivement de 10%, 6%, 3%, et 2%, chez les fumeurs du même âge (75 ans)  ayant arrêté à 60, 50, 40 ou 30 ans[3].

©Génération Sans Tabac

[1] www.e-cancer.fr 

[2] www.iarc.fr

[3] Peto R et al, BMJ ;321 :323-329

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