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Combien de fumeurs pour tuer un non-fumeur ?

Telle est la question phare de l’étude menée entre 1990 et 2016, publiée en mars 2020, dans le journal JAME Network Open[1]. Les résultats sont sans équivoque : 52 fumeurs sont associés à la mort d’un non-fumeur exposé à la fumée de tabac. La raison d’être de cette étude est simple : venir en aide aux décideurs politiques pour mieux comprendre le degré de nocivité du tabagisme passif, tout en incitant la prise de conscience chez le grand public : deux pas nécessaires pour protéger les individus non-fumeurs, et tout particulièrement, les enfants.

Le tabagisme passif, compris comme la combinaison de fumée expirée par le fumeur et dégagée par la cigarette, le cigare ou la pipe, tue presque 1 million de personnes chaque année[2], selon l’OMS. En effet, la fumée contient plus de 7000 substances chimiques, parmi lesquelles 70 sont avérées cancérigènes et plusieurs centaines, toxiques[3].

Sachant que, chez les enfants, le tabagisme passif augmente les risques de morts subites du nourrisson, d’infection respiratoire ou auditive aiguë ainsi que d’aggravation de l’asthme, et que même une faible exposition à la fumée de tabac entraîne des perturbations endothéliales en plus des effets délétères sur le système cardiovasculaire[4], le sujet est sérieux en cette période de confinement.

En outre, les données produites par cette étude interviennent comme appui dans la conception de mesures protectrices adaptées, en démontrant que les interdictions de fumer, notamment dans les lieux fermés et couverts, ont permis de réduire le tabagisme passif et ses conséquences sur la santé des individus non-fumeurs. Rien qu’en Ecosse, ce sont 11 000 enfants en moins admis aux urgences pour asthme[5] en une seule année.

En revanche, l’étude pointe les disparités régionales. Si depuis 1990, le tabagisme passif a baissé dans les pays développés, il continue d’augmenter drastiquement dans les pays émergents et ceux en voie de développement où une hausse supplémentaire du nombre de fumeurs actifs est prévisible.

Une chose est sûre, le tabagisme passif ne peut plus être relativisé étant donné que parmi le million de morts annuels, une partie est composée d’enfants.

©Génération Sans Tabac


[1] https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2762812

[2] https://edition.cnn.com/2020/03/17/health/deaths-secondhand-smoke-wellness/index.html

[3] https://medlineplus.gov/secondhandsmoke.html

[4] https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2762812

[5] https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2762812

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Publié le 10 avril 2020