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Chine. Shenzhen renforce sa réglementation pour devenir une ville sans tabac

Engagée depuis 2017 dans une politique pour devenir une ville sans tabac, Shenzhen vient de renforcer sa réglementation pour étendre les dispositions à de nouveaux lieux et inclure les produits du vapotage.

Après l’interdiction des produits du tabac aux abords des écoles, Shenzhen a étendu l’interdiction de vente aux cigarettes électroniques à moins de 50 mètres des écoles primaires et des collèges. La ville vise également à réduire l’exposition des élèves du primaire et les collégiens au tabagisme passif à la maison en augmentant progressivement la proportion de « domiciles sans tabac» au cours de ces trois prochaines années[1].

La ville, qui produit environ 90% des cigarettes électroniques du monde[2], vient pourtant d’adopter des mesures restrictives dans le domaine. En mai 2017, Shenzhen a déclaré son intention de devenir une « ville sans tabac »[3] – un objectif ambitieux alors que 28% de l’ensemble des habitants de la Chine étaient fumeurs[4], selon le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies. D’autres villes chinoises ont également pris des mesures pour lutter contre le tabagisme et le vapotage. Cependant, la réglementation en vigueur à Shenzhen est considérée comme la plus complète du pays.

En juillet 2019, le Conseil d’État chinois avait proposé, dans un livre blanc, « Healthy China 2030 »[5], de mettre en œuvre 15 actions ciblées dans le domaine de la lutte antitabac pour réduire le nombre de fumeurs à 20% d’ici 2030 dans le pays[6]. Pour atteindre cet objectif, de nombreuses villes, moyennes et grandes, ont adopté des réglementations locales strictes. Plus de 20 villes, dont Beijing, Shanghai et Shenzhen, ont publié leurs propres arrêtés concernant les lieux publics.  Les cigarettes électroniques, qui ne sont pas assimilés aux produits du tabac dans le pays, ne sont pas exemptées. Hangzhou, Shenzhen et Shanghai ont inclus les cigarettes électroniques dans les nouvelles réglementations locales de lutte antitabac.

A Shenzhen, 100% des espaces publics accueillant du public sont sans fumée[7] et l’interdiction de fumer comme de vapoter s’étend à un périmètre de cinq mètres autour de l’entrée des stations de transport en commun, et à une distance des quais, des parcs, entrée des hôpitaux et sites touristiques.

Mots clés : Shenzhen, vapotage, Législation

©Génération Sans Tabac


[1] Cai Xuejiao, Shenzhen Expands Its War on Tobacco, E-Cigarettes, Sixth Tone, 12 octobre 2020, consulté le 13 octobre 2020

[2] Josh Horwitz, China’s e-cigarette industry cuts 10% of staff, slows production as regulation tightens, Reuters, 20 décembre 2019, consulté le 13 octobre 2020

[3] WHO commends Shenzhen’s move to create 100% smoke-free environment, WHO, 30 décembre 2016

[4] Goodchild M, Zheng R Tobacco control and Healthy China 2030 Tobacco Control 2019;28:409-413.

[5] Tan, Xiaodong & Liu, Xiangxiang & Shao, Haiyan. (2017). Healthy China 2030: A Vision for Health Care. Value in Health Regional Issues. 12. 112-114. 10.1016/j.vhri.2017.04.001.

[6] Ibid

[7] WHO commends Shenzhen’s move to create 100% smoke-free environment, WHO, 30 décembre 2016

Comité National Contre le Tabagisme |

Publié le 13 octobre 2020