Bien que la règlementation autour du tabac en entreprise soit assez stricte, cela n’est pas toujours suffisant et des dirigeants d’entreprises ont décidé de s’emparer de cette question pour amener leurs employés vers le sevrage tabagique et améliorer, ainsi, le bien-être global au sein de l’entreprise.
Le tabac au travail est un enjeu majeur de santé publique. Si, le « code de la santé publique prévoit donc l’interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif [1]», « 16% des salariés de 18 à 64 ans déclarent avoir été exposés à la fumée de tabac des autres sur leur lieu de travail au cours du dernier mois [2]». Un chiffre qui s’élève à 27% pour les ouvriers.
Innovorder : première start-up nationale de non-fumeurs
Innovorder, entreprise dans l’édition de logiciels pour la Restauration créée en 2014, comptait pourtant une trentaine de fumeurs sur une cinquantaine de salariés[3]. La pause cigarette était largement intégrée au sein de l’entreprise. En effet, par faute de place ou par envie de sociabilisation, de nombreuses personnes fument sur leur lieu de travail. C’est pourquoi, Jérôme Vardier, cofondateur de l’entreprise, a décidé d’inciter ses employés à arrêter de fumer, notamment en organisant un atelier sur le sujet autour de la méthode Allan Carr. Cela a visiblement fonctionné, puisque les salariés de la start-up sont désormais rares à sortir fumer : « En début d’année, Innovorder comptait 80% de fumeurs environ dans son équipe. Aujourd’hui, ils constituent une minorité, entre autres grâce à l’atelier Allen Carr organisé en avril dernier[4] ».
La recherche du bien-être en entreprise et le rôle des dirigeants d’entreprises sur le sevrage tabagique
Les techniques pour inciter les salariés à arrêter de fumer ne manquent pas : atelier comme cité plus haut, mais aussi avantages supplémentaires comme une demi-journée de congé supplémentaire pour faire les cadeaux de noël ou le paiement des frais d’un coach sportif[5]. C’est ce qui a été fait au sein de l’entreprise d’intérim Staffmatch : « sur les 30 gros fumeurs, 26 ont participé. Tous ont tenu le mois, et six d’entre eux en ont profité pour arrêter définitivement la cigarette[6] ». Les initiatives en faveur du sevrage tabagique et pour le bien-être global au sein de l’entreprise se multiplient et devraient donc servir d’exemple pour être développées à plus large échelle à travers le pays.
[1] Ministère de du travail, de l’emploi et de l’insertion, L’interdiction de fumer et de vapoter sur les lieux de travail, www.travail-emploi.gouv.fr (27 janvier 2016 – MAJ le 27 mars 2020 – consulté le 13 octobre 2020).
[2] de FROUVILLE Margaux, 16% des salariés français exposés au tabagisme passif sur leur lieu de travail, www.bfmtv.com (7 février 2020 – consulté le 13 octobre 2020).
[3] ABOU EL KHAIR Catherine, Innovorder, première start-up à arrêter de fumer, www.lefigaro.fr (6 mai 2020 – consulté le 13 octobre 2020).
[4] Innovorder, www.jaimelesstartups.fr (dernière MAJ le 24 septembre 2019 – consulté le 13 octobre 2020).
[5] de LESTAPIS Henri, Haro sur le tabac dans les PME, www.lefigaro.fr (25 mars 2019 – consulté le 13 octobre 2020).
[6] Ibid.