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Cavaillon : un arrêté limite l’usage de la chicha dans l’espace public

A Cavaillon (84), le maire interdit la consommation de narguilé dans les espaces publics de la ville du 1er au 31 aout 2020.

A Cavaillon, dans le Vaucluse, la municipalité a entrepris d’interdire la consommation de narguilé – ou plus communément, de la chicha – dans les espaces publics de la ville pour, d’une part, éviter les rassemblements en période de crise pandémique et d’autre part, limiter l’exposition au tabagisme passif, dont la nocivité se précise.

Le narguilé, un produit du tabac qui inquiète les autorités

Pour les autorités publiques de Cavaillon, limiter l’usage du narguilé dans les lieux à usage collectif en période estivale a pour objectif immédiat d’éviter la consommation généralement en groupe et les nuisances sonores liées[1].

Cette décision est motivée par le fait que la chicha présente des risques pour la santé qui s’en retrouvent accentués par le contexte actuel de la crise de la Covid. Responsable de pathologies similaires à celles liées à la consommation de cigarettes comme les cancers du poumon, des lèvres, de la vessie, des voies aéro-digestives supérieures, mais aussi les bronchites et les problèmes cardiovasculaires, la consommation conviviale expose en outre les fumeurs à des risques de transmission de microbes par l’utilisation d’un embout unique.

Interdire cette pratique conviviale dans les espaces publics, à une période de l’année où ceux-ci sont particulièrement fréquentés, trouve son intérêt dans la limitation de l’exposition au tabagisme passif. Tenant compte du risque de transmission de la Covid, également par la fumée de chicha, les autorités locales de Cavaillon entendent prendre les dispositions nécessaires pour la santé publique.

Une interdiction qui se multiplie

Depuis le 1er aout 2020, l’usage du narguilé est interdit dans plusieurs lieux publics de la commune tels que les jardins publics, l’espace de loisirs du Grenouillet, les parkings et rues adjacentes, ainsi qu’à l’intérieur et aux abords des établissements scolaires, lieux de culte et équipements sportifs, socio-éducatifs et culturels. Le non-respect de cet arrêté municipal est passible d’une amende d’un montant de 38 euros et de la confiscation du matériel.

Plusieurs décisions similaires limitant la consommation de chicha en public avaient déjà été prises ces dernières années. Ainsi, à Palavas-les-Flots, dans l’Hérault (34), l’usage de la chicha est interdit sur les plages depuis 2014[2]. Plus récemment, depuis le 26 juin 2020, la chicha est prohibée sur les plages de Boucan Canot et de Roches Noires, à Saint-Paul, à la Réunion[3].

 

Mots clés : chicha, narguilé, tabagisme passif

©Génération Sans Tabac


[1] LABROUSSE Camille, À Cavaillon, le maire prend un arrêté anti-chicha et narguilé dans l’espace public, France Bleu Vaucluse www.francebleu.fr (28 juillet 2020 – consulté le 31 juillet 2020).

[2] Midi Libre, Hérault : 4 ans après La Grande-Motte, Palavas interdit les narguilés sur la plage, www.midilibre.fr (14 août 2020 – consulté le 4 août 2020).

[3] Ipreunion, Saint-Paul : la consommation de chicha interdite sur les plages de Boucan Canot et Roches Noires, www.ipreunion.com (26 juin 2020 – consulté le 3 août 2020).

DNF – Pour un Monde ZeroTabac | AMK

Publié le 5 août 2020