Interdiction de fumer dans les lieux publics, interdiction de la publicité, hausse des taxes[1]… Le Brésil a pris des dispositions législatives fortes pour protéger la santé des citoyens. Il constitue un exemple à suivre pour les pays émergents et en voie de développement.
Le Brésil a renforcé sa lutte contre les maladies liées au tabac en renforçant sa législation sur le tabac en promulguant une loi fédérale le 3 décembre 2014. Cette nouvelle loi poursuit l’objectif de baisser encore plus la prévalence tabagique dans un pays qui compte encore 24 millions de fumeurs, parmi lesquels 80% ont commencé à fumer à l’adolescence.
La nouvelle loi fédérale subroge toutes les lois au niveau des États, ses dispositions sont conformes aux directives de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT).
Au Brésil, il est interdit de fumer dans tous les lieux publics intérieurs qu’ils accueillent du public, comme les restaurants, les bars, les boîtes de nuit ou soient privés, comme les bâtiments résidentiels. Fumer est cependant toujours autorisé dans les domiciles, les parcs publics, les rues, les zones ouvertes des stades de football et dans les édifices religieux.
Les établissements ne respectant pas la législation sont soumis à une amende et au retrait éventuel de leur licence d’exploitation.
De plus, cette loi encadre plus rigoureusement la publicité sur le tabac. Elle exige l’apposition de mises en garde sanitaires graphiques couvrant la totalité du dos du paquet ainsi que l’une des deux tranches.
Ces mesures ont produit les effets attendus : « Cette politique a permis d’éviter 420 000 décès sur ces deux décennies » . Si les lois en question restent en vigueur, ce sont près de 7 millions de décès imputables au tabagisme qui pourraient être évités d’ici à 2050[2].
[1] https://www.who.int/fctc/implementation/news/brazil_news/fr/
[2] https://destinationsante.com/Lutte-anti-tabac-le-Bresil-exemplaire.html
